Le recensement du patrimoine maritime bâti et des héritages culturels maritimes du pays de Tréguier, tant matériels qu’immatériels, a fait ressortir un certain nombre de thématiques que nous avons développées selon leurs particularités dans des dossiers de recensement et des dossiers d’étude. Cette étude se veut complémentaire de l’inventaire du patrimoine des communes littorales des Côtes d’Armor réalisé entre 2002 et 2010, dont certains dossiers ont pu être réactualisés et enrichis de nouvelles illustrations et de témoignages oraux. Nous avons également fait des liens avec une partie des dossiers existants. Ce recensement fait aussi l’objet de dossiers d’étude.
Les pêcheries
Les pêcheries repérées et/ou étudiées sont datées entre l’Age du Fer et la 2ème moitié du 20ème siècle. Les plus nombreuses sont datées du 19ème siècle. Une cinquantaine ont pu être dénombrées. Ces pièges à poissons, en pierre, sont nombreuses sur l’ensemble du territoire, en estuaire et en bord des côtes rocheuses, dans les lagunes des îles, entre les sillons de galets et les deux presqu’îles de Pleubian et de Plougrescant. Ces pêcheries ont pu être réutilisées de façon contemporaine par des poseurs de filets ou de lignes de fond et par des ostréiculteurs pour introduire leurs parcs sur-élevés dans ses reliefs protégés de la houle du large par ces talus empierrés.
Pêcherie des Moines, île d'Er (Plougrescant)
Réservoirs : les pêcheries de l'Île d'Er (Plougrescant)
Réservoirs : pêcheries sur la commune de Lézardrieux
Réservoirs : pêcheries sur la commune de Pleubian
Réservoir : pêcherie de l'île Maudez (Lanmodez)
Réservoir : la pêcherie de Enez Covec (Kerbors)
Les ports et mouillages d’intérêt patrimonial
Nous avons repéré et étudié en complément de l’inventaire déjà réalisé sur les communes de Plougrescant, de Plouguiel, de Pleubian et de Lézardrieux, un certain nombre de sites portuaires datés du 19ème siècle. Ces sites portuaires méritent d’être redynamisés, revalorisés et réinvestis afin d’accueillir des voiliers traditionnels (en hivernage ou en site d’attente) et de se doter de petits équipements (mobilier portuaire, équipements de service, rampe d’accès à la mer) :
- le port de la Roche-Jaune et l’anse de Palamos, Beg Mélen en Plouguiel
- le port de Pouldouran
- le site portuaire de Camarel en Pleudaniel
- Port-Béni en Pleubian
- Le port de Laneros en Pleubian
- le port de Tréguier
- Le Castel et Porz Hir en Plougrescant
Ces sites portuaires pourraient aussi faire l‘objet d’un plan d’interprétation sur leur histoire maritime et l’évolution de leurs activités (ancien port sablier-goémonier, de cabotage).
Le front de mer de la rivière de Tréguier, le Jaudy (Plouguiel)
Le port de la Roche-Jaune (Plouguiel)
Front de mer du Trieux (Lézardrieux)
Front de mer du Trieux (Ploubazlanec)
Front de mer du Trieux (Lézardrieux)
Port-Béni (Pleubian)
Écart dit village de Lanneros (Pleubian)
Port : Port du Castel (Plougrescant)
Pors Hir : Pors an heol (Plougrescant)
Éléments de signalisation maritime (balisage, phares)
Le balisage monumental des estuaires du Trieux et du Jaudy est daté de la seconde moitié du 19e siècle, complété et modernisé au cours du 20ème siècle par des bouées, des perches et de nouveaux dispositifs technologiques pour leur autonomie énergétique. Les balises tourelles maçonnées sont nombreuses (en particulier sur le Trieux) à côté des trois principaux phares en mer : le phare des Héaux de Bréhat (1840), le phare de la Corne (1876) et le phare de la Croix (1865-1949). Le balisage de la rivière de Tréguier en 1886 était assuré par un petit sloop de 1, 8 t, Il servait à la remise en place des balises et à la peinture des tourelles, secondé par le canot creux "Auguste-Marie", construit en 1859 pour le roulement des gardiens et l’approvisionnement du phare de la Corne, allumé en 1876. Il faudra attendre 1906 pour qu’un grand vapeur neuf "Léonord Fresnel" prenne la relève pour l’ensemble du balisage des Côtes du Nord.
Balises et phares sur la commune de Lézardrieux
Phares et balises sur la commune de Pleubian
Les phares et les balises sur la commune de Lanmodez
La balise-amer de Roc'h Skeiviec (Kerbors)
Activités de production, commerciales et/artisanales ou industrielles
Nous avons repéré et/ou étudié de nombreuses activités industrielles et artisanales liées aux commerces du port de Tréguier, dont la plupart ont disparu ou ont été désaffectés (magasin pour les céréales, scierie pour le bois, usine à gaz). Les moulins à marée ont été transformés en habitation (moulin à marée de Pleudaniel), en commerce (moulin à marée de Trédarzec ou ont disparu, à l’été de vestiges (moulin mer de Lézardrieux), alors que leurs biefs existent encore mais sont très envasés. Le four à chaux du kestellic sur la rive gauche du Jaudy en Plouguiel, propriété privée a conservé son bâti et ses murs de quai. L’ancien dépôt (remise à machines et voitures) de la gare de Tréguier a été transformé en brasserie. Les hangars Guézennec servent aujourd’hui de hangars à bateaux pour la réparation de plaisance.
L’ancienne usine de Goémon de Pen Lan en l’Armor-Pleubian, 1898-1982 (Usine Maton puis CECA) a été remplacé par un centre de recherche en algologie. Nous avons pu compléter la documentation sur cette ancienne usine (photographie et collectage oral).
Dossier IA22014794
Dossier IA22014302
Bateaux traditionnels et constructions navales
Nous avons repéré plusieurs bateaux traditionnels de plaisance dans le pays de Tréguier, dont le canot « Louiten » de Yves Monfort, dont la coque est inspirée des canots misainiers de la rivière de Tréguier. Ce canot mériterait un relevé de plan. Nous avons également repéré le voilier de plaisance « Girl Joyce » de Yvon Le Corre daté de 1855, ancien pilote de Jersey en 1934 et le smack « Edith » daté de 1890. Un autre bateau, ancien goémonier de 1959, passé en plaisance « La Madeleine » a été restauré par une association de bénévoles à Pleubian et navigue aujourd’hui. Ces voiliers mériteraient d’être conservés dans des mouillages naturels du type « mouillages d’intérêt patrimonial ».
Nous avons également fait des recherches sur des bateaux traditionnels aujourd’hui disparus (bateaux goémoniers et bateaux sabliers de la rivière de Tréguier).
Il y avait peu de chantier naval sous abri dans le Trégor au 19e et dans la 1ère moitié du 20e siècle hors le chantier Bernard à Pors Skaff en Plougrescant (construction à rablure ronde) et le chantier Urbain à Buguéles, qui contruisait à rablure droite (Île Balanec) avant la seconde guerre mondiale. Les canots goémoniers construits à Plougrescant et à Buguéles pour la pêche et le goémon mesuraient entre 13 et 18 pieds de quille, tous gréés en misainier. Quelques charpentiers itinérants intervenaient en plein air sur les coques des bateaux (Briand, kerleau).
Il n’existe plus aujourd’hui de chantier traditionnel en activité sur le pays de Tréguier après la fermeture du chantier Clochet début des années 2000.
Dossier IA22012074
Dossier IM22005824
Dossier IM22005975
Dossier IM22005973
Cabotage, bornage
Tréguier et Lézardrieux furent des ports de bornage et de cabotage, Tréguier a pu armer un peu pour la Grande pêche fin 19e siècle, mais surtout au cabotage trans-Manche pour l’exportation des poteaux de mine et des pommes de terre primeurs (la Duke) en Grande-Bretagne de la Cornouaille au Pays de Galles, en ramenant du charbon. On peut citer les capitaines Nicolas et Kervisic de Tréguier (goélettes « Océanide » et « Hermann »), les capitaines Eléazar et Fanch Meudal (dundees « Dixi » et « « Idéal »). La Roche-Derrien et Pouldouran furent également un port d’escale pour les sabliers et goémoniers, et Pont-Rod (Pommerit-Jaudy) plus en aval. Il faudrait aussi signaler le quai du Moulin de la Flèche à Langoat. De nombreux petits ports d’échouage de la côte de Pleubian (Port-Béni- le port de Talbert, de Laneros) ont pratiqué le bornage et favorisé des vocations maritimes. Les fameux capitaines de Pleubian ont créé une filière de mains de commerce au début du 20ème siècle, que cite le cdt Lacroix dans son ouvrage « les écraseurs de crabes », et que complète l’inventaire des marins et des bateaux du canton de Lézardrieux de M° Bohée près et fils.
Témoignages de L’Hégarrat, Y.M. Croajou, Yves Le Saux et Yves Le Guen. Un jeu de poulies simples ayant appartenu au sloop goemonier Louis-Marie de L’Armor-Pleubian.
Dossier IM22005995
Dossier IM22005399
Grande Pêche
Le port de Tréguier a armé quelques goélettes fin 19e siècle à la Grande pêche, cependant ce sont davantage des bateaux chasseurs qui ont pratiqué le commerce triangulaire (sel au Portugal pour l’Islande, retour avec la 1ère pêche et vente de la morue à Bordeaux et Marseille).
Les éléments suivants témoins de la grande pêche ont été recensés :
- Compas de doris
- Statuette en bois sculpté "Pêcheur d'Islande"
- Plombs de pêche à la morue
- Un jeu de poulies simples ayant appartenu au sloop goemonier Louis-Marie de L’Armor-Pleubian.
Les pêches côtières
Les pêches côtières sont peu représentées sur le Pays de Tréguier. Il n’y a pas véritablement aujourd’hui de port de pêche hors quelques havres qui abritent à La Roche-Jaune en Plouguiel et Port-Béni en Pleubian un ou deux bateaux de pêche polyvalents (lignes, filets, casiers). Cependant, au cours du 19e siècle et jusqu’à la 1ère moitié du 20ème siècle, ces petits ports, dont Pouldouran et Lézardrieux étaient fréquentés par une flottille plus nombreuse de canots de moins de 7 mètres armés l’hiver au goémon (avec un gréement de misainier) et l’été (avec un gréement à corne) aux arts traînants (filets, dragues) et aux lignes et casiers. La famille Monfort en particulier de Pont-Rod en Pommerit-Jaudy pratiquait la pêche au saumon (à la cisaille) et autres espèces (huîtres à la drague et crevettes au casier) en amont du pont Canada, et les arts dormants (filets de pose, sennes) dans la baie de l’Enfer et jusqu’aux îles d’Er (la grande Île Verte). Il faut aussi évoquer la pluri-activité de la population littorale du Trégor, marins-paysans, tel que le cite l’inspecteur des pêches Le Masson du Parc au 18ème siècle, « pêcheurs de pied-laboureurs », une caractéristique qui va perdurer au 19ème siècle et jusqu’au au 1er quart du 20e siècle (témoignage Yves et René Monfort).
L’un des derniers canots de pêche, reconvertis à la plaisance le « Goéland » a changé de quartier maritime.
Dossier IM22005973
Dossier IM22005843
Dossier IM22005824
Pêches d’estran (coquillages, huîtres, algues, sable, maërl)
Les pêches d’estran à pied représentaient une pratique vivrière majeure en Trégor depuis les temps anciens jusqu’à une période récente. Les ressources minérales, végétales et fruits de mer ont nourri la terre mais aussi les hommes. Les techniques de pêche à pied sont nombreuses et différentiées. La pêche des coquillages, des huîtres en particulier sur les gisements naturels des estuaires avant de se transformer en élevage, a été fructueuse jusqu’au 1er quart du 20ème siècle. Les pêches à la main (plies et autres poissons plats), ou au croc (ormeaux), à la senne et au havenet (crevettes) sont toujours pratiquées sur les estrans sablo-vaseux et les grands platiers rocheux au large du Sillon de Talbert.
Témoignages de Bernard Padel, Marcel Queiniec, chanson « An tamm tro an aod » de Eugène Turnier.
- Casier à homards traditionnel
- Hotte de pêcheur à pied traditionnelle
- Dragues
- Havenet
Dossier IM22005996
Dossier IM22005988
Dossier IM22005982
Dossier IM22005980
Dossier IM22005984
Les sabliers et goémoniers de la rivière de Tréguier, à partir des photos et des dessins du fonds Faudacq
La collecte du sable et du maërl à l’embouchure de la rivière de Tréguier sur le banc de la Pie et des algues autour des îles d’Er et du Sillon de Talbert a été une source d’inspiration et de chroniques ethnographiques pour le peintre douanier Louis-Marie Faudacq (1840-1916). La richesse de ce fond de dessins et de photos (collection privée) a permis de faire découvrir des types de bateaux misainiers armés au sable et au goémon, dont il n’existait aucune iconographie.
En1941, Yves Monfort raconte avoir remonté à la voile la rivière de Tréguier jusqu’à Pouldouran avec cinquante autres goémoniers. Les misainiers à tableau ont remplacé les culs pointus. Ces bateaux sabliers et goémoniers disposaient d’un treuil en avant du mât pour serrer le guindant (spécificité locale).
Témoignage de Yves Monfort et Jean Kerleau.
Les sabliers « modernes », motorisés et équipés d’un crapaud, qui fréquentaient régulièrement les deux estuaires ont aussi été étudiés, dont l’armement Jolu (« Azalée) et Perrot « 17 août), ainsi que les navires de la CAN (Groupe Roullier), qui approvisionnent encore aujourd’hui le port de Tréguier.
Dossier IM22005824
Paysages culturels maritimes des estuaires de la rivière du Trieux et de Tréguier
Les estuaires du Trieux et de la rivière de Tréguier (Jaudy et Guindy) sont à la fois des rias aux paysages vallonnés, aux versantsb parfois boisés (comme le Trieux) ou cultivés (Le Jaudy), que les peintres ont su dessiner et décrire comme Louis-Marie Faudacq. Nous avons croisé leur histoire maritime avec les dessins de L. M. Faudacq.
Régates et fêtes maritimes
Les régates en série de bateaux de pêche et de voiliers de plaisance ont été particulièrement actives à Tréguier, relayées par les régates de la Roche Jaune aujourd’hui (elles existaient déjà fin 19ème siècle).
D’autres petites régates locales ont existé entre pêcheurs locaux : dans la Baie de Laneros en Pleubian et à Plougrescant entre misainiers.
Si l’on s’attarde sur les dessins que Faudacq publie entre 1884 et 1894 dans la revue Le Yacht, on reconnaît certains des navires appartenant à des membres de l’Union des yachts français : Le yacht de Le Goëland, cotre de 6,6 tonneaux, dont le port d’attache est Tréguier et qui appartient à M. Poulain de Saint-Père, sera représenté à plusieurs reprises, notamment lors de sa construction en 1887, en mer puis lors de sa seconde place aux régates de Brest cette même année. Nous avons relevé les régates de Tréguier de 1890 à 1936 dans le Journal de Tréguier.
Traditions goémonières entre Pouldouran et Pleubian
Le goémon est lié à l’identité locale des deux presqu’îles de Pleubian et de Plougrescant, avec un vocabulaire spécifique en breton pour chaque algue et son utilisation (kaolaj ru et kaolaj daze). Le port de Pouldouran abritait une dizaine de misainiers qui pouvaient démâter pour passer sous le pont Canada : « Vénus » à Marcel Fortune, immatriculé n° 976 de 8 m de long, construit chez Bernard en 1931 à Plougrescant, le « St-Yves » à Gabit Cloarec et celui de Jo Ropers. Les marins de Pouldouran faisaient la grande pêche à Islande de février à septembre et armaient au goémon pendant l’hiver.
La Roche Jaune en Plouguiel armait également au goémon de coupe et d’échouage (avec la faucille à pied ou avec la guillotine à bord). Les frères Le Guen allaient au goémon jusqu’à l’Île Bono et remontaient la rivière jusqu’au Moulin de la Flèche à La Roche-Derrien. Les anses portuaires de Laneros et de Talbert (Pleubian) abritaient aussi des goémoniers sabliers. Les dessins de Faudacq montrent ces différents types de bateaux, qui avaient la particularité de ne pas béquiller mais d’échouer sur un billot de bois. Ces bateaux étaient tous mâtés sur l’arrière et haubanés (sans gambeyer) et disposaient de deux voiles différentes selon la saison, à 3 fils pendant l’hiver et plus légères pendant l’été, à deux fils.
Le goémon de coupe était souvent réservé aux femmes. Les algues pouvaient être mises à sécher sur la dune de galets à Plougrescant, dans les îles d’Er (où les goémoniers finistériens venaient travailler) ou au Sillon de Talbert. On peut encore remarquer des fours à goémon à l’Île d’Er. Si les dromes (radeaux de goémons) ne se font plus, il existe encore un vestige de pieu en chêne pour amarrer ces dromes à terre au bout du chemin de Bonne Nouvelle à Lanmodez. Aujourd’hui une dizaine de goémoniers à pied (les tracteurs ont remplacé les attelages traditionnels) collecte encore le goémon.
Témoignages d’Eugénie Le Merrer, Jean Le Ner, Pierre Kerleau, Jean B. Kerambrun, Arthur Rémond.
Dossier IA22012076
Dossier IM22005997
Dossier IA22014794
Dossier IA22013952
Dossier IM22005992
L’ostréiculture
L’ostréiculture a démarré au milieu du 19ème siècle dans la rivière de Tréguier sur des petites concessions en dépôt sur l’estran (dans des enclos), avant de se développer en aval après le déclassement de l’huîtrière en 1926, à la limite de salubrité, après le Rohou, entre la Crêpière et le Dip.
Nous avons repéré des vestiges de ces enclos dont le parc dit Napoléon, le parc Brisset et les cabanes de surveillances de ces parcs. Les parcs ostréicoles se sont implantés sur le DPM de Plougrescant au phare de la Corne sur les deux rives avec des ostréiculteurs originaires du Morbihan. Les parcs d’élevage ostréicoles ont été plus tardifs en rivière du Trieux à la fin du 19e siècle sous l’impulsion de Madame Guézennec et d’un armateur Paimpolais Morand. Aujourd’hui, les dépôts s’arrêtent dans le Trieux au lieu dit Le Passage en Pleudaniel et la culture s’étend sur tables du rivage de Pleubian à l’île à Bois et de la Roche Noire sur Lézardrieux. L’huître creuse (la Portugaise puis la Japonaise) a remplacé l’huître plate indigène après la disparition des gisements naturels au début du 20e siècle.
Témoignages de Brigitte Guérin-Mahéo, de Simone et Alain Rouzic.
Dossier IA22014305
Dossier IA22011749
Dossier IA22014795
Dossier IA22012067
Dossier IA22013950
Pilotage et instructions nautiques, naufrages
Le pilote de Tomassin publié en 1875 nous renseigne sur les stations maritimes de pilotage de Tréguier et de Lézardrieux. La rivière de Tréguier n’offre d’abri aux grands navires qu’à partir de quatre heures de flot. Il n’ y a que 5 mètres d’eau à l’entrée, dans le sud-est de Men Noblance, aux grandes marées, mais plus en dedans, la rivière est barrée par le banc de la Pie et par celui du Taureau qui affleure, et qui rendent impossible l’entrée de nuit, à marée basse. La rivière peut se remonter par presque tous les vents. En profitant des 3 nœuds de courant de flot, les bricks-goélettes louvoient presque jusqu’au port de Tréguier. Les sabliers viennent s’échouer à l’abri du Paluden.
André Le Person nous livre l’historique de la station de Tréguier et des naufrages entre 1825 et 1865.
Fortifications littorales des 18e et 20e siècle
Les défenses littorales de la rivière de Tréguier et du Trieux ont été particulièrement étudiées.
- Six corps de garde repérés datés du 18ème siècle, et le site défensif de l’île à Bois (dossier d’étude)
- 1 batterie d’artillerie française de la Grande Guerre 1914-1919.
- 1 batterie d’artillerie du 18ème siècle (Pleubian)
- Fortifications allemandes de la seconde guerre mondiale sur la commune de Plouguiel.
- Mur de l’Atlantique : 1 abri douche, 1 isthme et une jetée (Lîle à bois Lézardrieux); 1 batterie d’artillerie sous béton (Pleumeur-Gautier), 1 point d’appui et une station de radio goniométrie (Pleubian), 1 poste de défense contre les sous-marins (Plougrescant), Une station RANA de radio navigation (Pleumeur-Gautier), le centre de navigation de Tréguier en Plouguiel.
Dossier IA22014805
Dossier IA22014299
Dossier IA22012081
Dossier IA22014329
Dossier IA22014330
Dossier IA22014332
Dossier IA22014331
Dossier IA22014333
Maquettes de navires
De nombreuses maquettes de navires, réalisées par d’anciens marins de Pleubian, ont été repérées qui évoquent le cabotage à la voile.
1 canot breton (à voile) , 1 sloupe, 3 goélettes à hunier, 1 x 3 mâts goélette, 1 x 3 mâts de 74 canons, 1 vaisseau rapide (voiles et vapeur) de 90 canons (Pleubian)
Maquette d'une frégate de 24 canons (Tréguier)
Dossier IM22005993
Dossier IM22005989
Dossier IM22005995
Dossier IM22005974
Dossier IM22005977
Dossier IM22005978
Dossier IM22005987
Dossier IM22005400
Dossier IM22005884
Phares et Balises du 20e siècle
- 3 ancres, 1 cache d’optique de phare.
Dossier IA22014297
Patrimoine archéologique
- Un alignement mégalithique de menhirs. Une gravure cabalistique.
Dossier IA22013845
Dossier IA22013825
Patrimoine religieux
- 2 plaques ex-voto 19e et 20e siècle, 1 plaque commémorative 19e siècle, 1 tombe individuelle du 20e siècle.
Chapelles et fontaines votives
Commune de Lanmodez :
- Lavoir de Kermassac'h
- Chapelle de Kermassac'h
- Fontaine de Kermassac'h
- Fontaine et lavoir à Troguerat
- Chapelle de Boan “Prajou Meur”
- Fontaine de Boan
- Fontaine de Pors-Guyon
- Ex-voto maritime (tableau), chapelle de Kermassac'h
4 ex-voto maritimes Chapelle de Bonne Nouvelle
Commune de Trédarzec :
- Ex-voto maritime chapelle Saint Nicolas de Kerhir
Commune de Tréguier :
Tombeau de Saint-Yves : blasons à caractère maritime
Chapelle Saint-Marc le long du Guindy
Verrière de la cathédrale
Saint-Tugdual représentant un naufrage
- Ex-voto maritime (maquette de bateau)
- Plaques funéraires au cimetière
Commune de Lézardrieux :
- Ex-voto maritime Chapelle de Kermouster
- Ex-voto maritime (diorama) chapelle de Kermouster
Commune de Pleubian :
- Ex-voto maritime.Maquette de
- bateau dans l'église de Pleubian
- Ex-voto maritime maquette de bateau dans l'église de Pleubian
- Ex-voto maritime maquette de bateau dans l'église paroissiale Notre Dame de l'Armor
- Plaque funéraire au cimetière
Commune de Trédarzec :
- Ex-voto maritime chapelle Saint Nicolas de Kerhir
Dossier IA22013857
Dossier IA22013840
Dossier IA22013915
Dossier IA22013855
Dossier IA22014510
Dossier IM22005963
Dossier IM22001799
Patrimoine commémoratif du 20e siècle
- 2 stèles (Kerbors et pleubian)
- Plaque commémorative au cimetière de Pleubian
Patrimoine industriel du 20e siècle
- 1 local pour locomotive à Tréguier (aujourd’hui brasserie Philomenn), 1 pressoir à cidre, 1 four à soude (Île d’Er Plougrescant), station de pompage de Troguerat (Lanmodez), un garage pour locomotive à Pleubian. Le dossier de l’ancienne usine d’algues de Pleubian a été complété avec des photos anciennes inédites et des témoignages oraux.
Dossier IA22014794
Un patrimoine agronomique
- La Duke : une pomme de terre primeur, qui a une longue histoire en Trégor
Murets littoraux et talus murs
Les murets littoraux de défense du littoral, aux formes sinusoïdales, en pierres sèches protègent la côte. Les chemins creux sont également bordés de talus murs.
- Murets de protection littoral (Lezandini, L'Armor-Pleubian)
- Murets de protection littoral (Celandine, L’Armor-Pleubian)
- Murets de protection littoral (Lezandini, L’Armor-Pleubian)
- Murets de protection littoral rue des Goélettes (l’Armor-Pleubian)
- Murets de protection littoral à Rhun-Traou (L’Armor-Pleubian)
- Murets littoraux de Lanmodez (Chemin du Moulin à vent)
Dossier IA22013844
Dossier IA22014814
Lavoirs et fontaines-abreuvoirs
Lavoir de Prad Ouern (Pleubian)
Lavoir en limite de l'estran (Pleubian)
Fontaine-abreuvoir marin (Pleubian)
Fontaine et lavoir Saint-Yves au bord du Guindy (Tréguier)
Fontaine de Saint-Marc (Tréguier)
Lavoir de Saint-Marc (Tréguier)
Petit lavoir du Guindy (Tréguier)
Dossier IA22014780
Représentations artistiques : dessins et représentations picturales
Une cinquantaine de dessins aquarellés, fusains, gravures et huiles a été re pérée et étudiée, dont principalement les œuvres du douanier Louis-Marie Faudacq (1840-1916), chroniqueur de la vie rurale et maritime des deux estuaires (Trieux et Jaudy) de cet inventaire, et quelques œuvres « portraits de bateaux », représentant les voiliers de travail (portrait du côtre à tape-cul « ARIEL » et du dundee « Marie-Alice »). Il faut rajouter une peinture murale à l’Île à bois (Lézardrieux) dans un blockhaus de la seconde guerre mondiale, représentant une goélette.
- Armoiries de la ville de Tréguier – dossier d’étude
- Panneau indicateur de la ville de Tréguier comportant les armoiries de la ville
- Armoiries de la ville de Tréguier dans et sur la salle de fêtes
- Armoiries de la ville de Tréguier au plafond de l'escalier d'honneur de la mairie
- Bas relief : armoiries de la ville de Tréguier au fronton du bureau de poste
Historien, membre de l'association Océanide.