Dossier d’œuvre architecture IA29133751 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les ports de Bretagne
  • opération ponctuelle, Inventaire des patrimoines portuaires de la commune de Landéda
La cale du Passage (Landéda)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Landéda

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Plabennec
  • Commune Landéda

Pendant près de trois siècles, un passeur assurait la traversée d’une rive à l’autre de l’Aber-Benoît. Cette liaison, qui se faisait en bateau, était très fréquentée par les habitants de Saint-Pabu et des communes voisines qui souhaitaient passer de l’autre côté de la rive de l’Aber-Benoît. Cette traversée se faisait surtout pour le travail, en effet beaucoup de Saint-Pabusiens venaient travailler aux usines de Landéda ou au port de l’Aber Wrac’h.

Les passeurs

Le premier passeur identifié est un certain Martin Guiziou, il aurait commencé à faire les traversées en 1682. Dans la fin du 18ème siècle et début du 19ème siècle, c’est une autre famille, la famille Thomas, qui exercera le métier de passeur au fil de neuf générations qui se succèderont. C’est en 1966, que le passeur Jean-François-Marie Cloarec effectue le dernier trajet à bord de son petit bateau de cinq mètres, le "Saint Tugdual".

Les passeurs du passage de la cale étaient souvent des retraités de la marine nationale ou de l’inscription Maritime. Les passeurs vivaient non loin du passage, l’un d’entre eux a même construit sa maison au-dessus du passage en 1907.

Le travail de passeur était décrit comme un métier physique. En effet, à l’époque, la traversée se faisait à la rame. De plus, les passeurs devaient avoir de bonnes connaissances sur les courants marins. Pour limiter sa fatigue, le passeur devait d’abord remonter à contre-courant le long de la rive de manière à se laisser déporter dans le chenal par le courant.

L’activité du passage

Le passage de Saint-Pabu était au 19ème début 20ème un lieu très fréquenté des Saint-Pabusiens et des habitants des communes voisines, qui devaient se rendre à Landéda sur le port de l’Aber Wrac’h où se situaient une importante usine à goémon et les affaires maritimes. La présence de ce passeur évitait donc de faire un long détour par les communes de Tréglonou et Lannilis.

Chaque année, lors des pardons de Landéda et de Lannilis, de nombreux habitants de Saint-Pabu souhaitaient faire la traversée. La demande était parfois telle que certains devaient attendre sur la cale que le passeur revienne après avoir déposé les premiers passagers. La réglementation était stricte, le passeur ne pouvait embarquer que quatre adultes et trois enfants.

À force de faire la traversée, les bateaux ont commencé à se dégrader. En l’an 1934, les bateaux n’étaient donc plus en bon état. François Marie, décida de reprendre la concession du passage à condition qu’un bateau neuf soit construit. Ce fut chose faite, le passeur avait dorénavant un bateau de 6 mètres de long pouvant accueillir 15 passagers pour un rameur.

Les passeurs transportaient en moyenne 500 personnes par an et 150 bicyclettes. L’activité cessa après le deuxième Révolution Industrielle et l’arrivée des automobiles, les communes n’ayant plus assez d’argents pour verser les subventions qu’elles donnaient jusque-là. Ces dernières avaient été mises en place afin d’offrir un meilleur cadre de vie au passeur.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : limite 20e siècle 21e siècle

La cale du Passage est située au sud-est de commune de Landéda, dans l’anse de l’Aber Benoît. C’est un ouvrage en pente douce consacré à la mise à l’eau des bateaux. Il fait 50 mètres de long pour une largeur d’environ 4 mètres. Le passage faisait autrefois partie du manoir des Coum, une seigneurie importante de la région. Il n’est aujourd’hui plus utilisé.

-        Cale en pierre sèche

  • Murs
    • pierre
  • État de conservation
    mauvais état
  • Mesures
    • l : 50 m
    • la : 4 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024