Dossier d’œuvre architecture IA29133755 | Réalisé par
  • opération ponctuelle, Inventaire des patrimoines portuaires de la commune de Landéda
  • enquête thématique régionale, Les ports de Bretagne
Usine d'iode, puis immeuble à logements, rue An Ode Bri (Landéda)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Landéda

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Plabennec
  • Commune Landéda
  • Lieu-dit An Ode Bri
  • Adresse
  • Dénominations
    immeuble à logements

Le goémon est un mélange d’algues brunes, rouges ou vertes. Il est récolté en bord de mer comme en pleine mer grâce aux bateaux goémoniers. Ces derniers siècles l’usage et la transformation du goémon ont grandement évolué.

La récolte du goémon à Landéda

­La récolte du goémon est une pratique très ancienne qui fait partie intégrante de l’histoire de la commune. Auparavant utilisé comme engrais, on se rendit compte, au 17ème siècle, qu’en faisant brûler le goémon, on obtenait des cendres contenant de la soude, notamment nécessaire à la fabrication du verre. Une activité se développa donc autour du goémon et fit de la Bretagne la première région productrice d’algues en France. Ainsi, nombreuses étaient les familles qui, au fil des générations, récoltaient le goémon pour compléter leurs revenus.

À cette époque, la récolte du goémon se faisait de mai à octobre. Une fois ramassées les algues étaient transportées à l’aide de paniers, de civières ou de charrettes. Il fallait ensuite étaler les algues afin qu’elles sèchent par l’action du soleil et du vent. Les jours de grand soleil, les algues sèches, placées dans les fours à goémons et disposées sur un lit de branchages enflammés, étaient brûlées afin d’en faire des cendres. Il fallait cinq à six tonnes de goémons frais pour obtenir 200 kg de soude. Une dizaine de fours à goémons sont encore visibles de nos jours.

En 1789, le chimiste Le Blanc trouve un procédé de fabrication industrielle du carbonate de sodium (soude) mettant un terme au privilège des fours à goémons. Mais, en 1811, Bertrand Courtois, découvre un nouveau produit fabriqué à partie des cendres de goémons : l’iode. Préconisée par les médecins, l’iode redonne un souffle à l’industrie goémonière. La première usine d’iode voit alors le jour au Conquet en 1823.

Plus tard, les procédés de fabrication industrielle font peu à peu disparaître les étapes du séchage et du brûlage. Avec ces usines, la production n’est plus dépendante de la météo. Ainsi, à Landéda, deux usines à goémons voient le jour, l’usine de La Palue et l’usine de Saint Antoine.

Les usines de la Palue et de Saint-Antoine

Ce sont les frères Glaizot qui sont à l’origine de l’usine de la Palue. Arrivés en Bretagne par la côte nord, Gustave Glaizot voit en l’Aber Wrac’h un site idéal. En 1872, les deux frères vont ainsi édifier une usine de traitement à goémons, pour la fabrication de l’iode et de ces dérivés. Cette usine a ainsi pu faire vivre les goémoniers jusque dans les années 1960 grâce à sa modernisation.

Mise en route en 1930, l’usine Saint-Antoine était à l’époque à la pointe de la technologie. Elle permettait de transformer le goémon, en algatine. L’algatine est un additif alimentaire créer à partir d’algues, qui sert notamment à la fabrication d’engrais agricoles, de pâtes, de moutarde et de produits chimiques. Cependant, à peine cinq ans plus tard, l’usine commence à s’essouffler. Puis les difficultés à s’alimenter en eau douce, les plaintes des ostréiculteurs en raison des rejets en mer et la concurrence étrangère mèneront l’usine Saint-Antoine vers la fermeture judiciaire. Elle fut ensuite transformée en abri de bateau avant d’être réquisitionnée pour le montage d’avions. Les allemands finiront par mettre le bâtiment hors fonction puis ils y implanteront des logements pour les ouvriers du mur de l’Atlantique. L’usine sera finalement vendue en 1979 et au début du 21ème siècle, les propriétaires décidèrent d’abattre la haute cheminée qui sera détruite après 3 dynamitages.

L'usine d'iode située au lieu-dit Saint-Antoine est mise en route en 1930. Elle permettait de transformer le goémon, en algatine. L’algatine est un additif alimentaire créer à partir d’algues, qui sert notamment à la fabrication d’engrais agricoles, de pâtes, de moutarde et de produits chimiques. Cependant, à peine cinq ans plus tard, l’usine commence à s’essouffler. Puis les difficultés à s’alimenter en eau douce, les plaintes des ostréiculteurs en raison des rejets en mer et la concurrence étrangère mèneront l’usine Saint-Antoine vers la fermeture judiciaire. Elle fut ensuite transformée en abri à bateaux avant d’être réquisitionnée pour le montage d’avions. Les allemands finiront par mettre le bâtiment hors fonction puis ils y implanteront des logements pour les ouvriers du mur de l’Atlantique. L’usine est vendue en 1979 et au début du 21ème siècle, les propriétaires décident d’abattre la haute cheminée qui sera détruite après trois dynamitages.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates

Bâtiment à deux niveaux situé à l'angle des routes de Doenna et de An od Bri, face à l'anse de Saint-Antoine. A proximité d'une cale et d'une section du mur de l'Atlantique.

  • Murs
    • béton enduit
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2024