C'est dès le 8 juillet 1915 que la ville d'Hennebont émet le désir d'honorer les Hennebontais tués lors de la Grande Guerre. En 1919, une souscription est lancée qui est suivie par une seconde en 1921. L'inscription "Souscription publique" est gravée sur le monument. Selon Mme Nadine Sorin, archiviste municipale, celle-ci a du couvrir 65% du coût estimé à 40 000 francs pour ce projet. La maîtrise d'œuvre est confiée à l'architecte René Guillaume. Une note d'honoraire conservée aux Archives municipales mentionne les principaux acteurs de la réalisation de ce monument : Gaston Chapal, fondeur, pour le coq en bronze et les obus de métal ; Busseau pour les plaques nominatives ; Rabion pour les palmes, Jean Salaün, marbrier et sculpteur hennebontais pour le monument de granit ; Le Tallec pour la grille en fer forgée qui ceint l'édifice - aujourd'hui supprimée et Le Rouzic pour la mise en teinture. Les honoraires d'architectes se montent à 7%.
L'Inauguration a lieu le 4 septembre 1921. Elle s'ouvre par une bénédiction religieuse et la pose d'un crucifix. La journée se poursuit dans ambiance de liesse populaire au cours de laquelle sont donnés un banquet, un concert, une projection cinématographique et un bal. Parmi les 340 noms inscrits, on notera celui du peintre hennebontais Jean-Bertrand Pegot-Ogier mort au front en 1915. Tout en restant sur la place Foch, devant l'hôtel de ville, il a été déplacé de l'autre côté de la place vers l'Est.
Le casque à pointe situé au sommet de l'obélisque foulé aux pieds par le coq gaulois n'aura pas l'heur de plaire à l'Occupant. Il sera supprimé. Lors du réaménagement de la place Foch, le monument est déplacé. C'est à cette occasion que la grille qui l'entourait disparait.
Médiateur du patrimoine, service valorisation du patrimoine, Ville d'Hennebont (56)