Le lycée Jean Macé de Lanester ouvre en 1994, sur un site où était précédemment implanté un CET.

C'est vers 1965, dans un contexte de développement de l'enseignement secondaire technique, d'une part, et d'achèvement de la reconstruction de Lanester, largement détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et en pleine croissance démographique, d'autre part, qu'ouvre un collège d'enseignement technique à Lanester. Le maire de la commune, Jean Maurice, avait proposé l'architecte lorientais M. Ouvré pour la construction de cet établissement. Celui-ci était d'ailleurs l'auteur du plan d'implantation pour un collège technique en baraques, à l'angle de la rue Ferrer et de l'avenue Joseph Staline (actuelle avenue François Billoux). L'Etat, maître d'ouvrage, lui préfère le vannetais Yves Guillou. C'est, depuis la fin des années 1950, l'auteur de plusieurs CET industrialisés à structure poteaux poutres en béton armé, en collaboration avec une entreprise générale de bâtiment lorientaise, l'Entreprise du Centre. Cependant, à Lanester, il doit travailler avec l'entreprise parisienne Fillod, spécialisée dans les bâtiments à armature métalliques - comme celle du collège de la rue Pailleron à Paris. Très vite, les bâtiments rencontrent des problèmes d'étanchéité, et dans les années 1980, ils sont déjà fort dégradé.

Aux ateliers initiaux - derniers bâtiments d'origine à être encore debout - sont ajoutés, en 1990-1991, un atelier "matériaux composites" (Maurice Grieu, architecte, restructuré en 2004 par J. Chouzenoux, architecte).

A la fin des années 1980 ont lieu des manifestations pour réclamer la réhabilitation du lycée et, dans un même mouvement, la création d'un "4e lycée" pour le pays de Lorient, après l'ouverture du lycée d'Hennebont, en 1986. Un "comité pour un 4e lycée" s'organise et relaie les demandes répétées de Jean Maurice, maire de la ville qui atteint alors les 21 000 habitants, pour obtenir des formations aux baccalauréats "généraux". La Région accepte en 1991 et confie le projet de construction à l'agence vannetaise ARCAU, à laquelle est associée le lorientais Fabien Coudriet. Le programme évolue vers une reconstruction quasi générale, à l'exception des ateliers, sur un terrain libéré des anciens restaurant scolaire et externat. Le lycée ouvre en 1994.

Pendant une dizaine d'années, à l'instar des nouveaux lycée d'Auray (1980) et d'Hennebont, il ne comporte pas d'internat. Ce dernier ouvre en 2006 (Agence Déesse 23 Architecture, PC 2005) et propose aux élèves des chambres individuelles.

En 2012, l'architecte Philippe Sinquin aménage des locaux pour les équipes mobiles de maintenance du Conseil régional, à l'intérieur des ateliers.