Conformément à la modélisation, les indices archéologiques et les critères naturels convergent dans le sens d’une implantation portuaire en arrière de la plage du Bourg.
- enquête thématique régionale
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Pléneuf-Val-André
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Commune
Erquy
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Lieu-dit
Pointe de la Houssaye
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Dénominationssite archéologique, établissement portuaire
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Précision dénominationsupposé
Un éperon barré nommé « Camp de César » enserre tout le cap d’Erquy. Deux retranchements distants l’un de l’autre de 450 m, barrent cet éperon défendu sur 35 ha (Bizien-Jaglin et al. 2002 : 143-144). À l’extrémité du promontoire, un troisième rempart limite une surface de 15 ha. Les sondages archéologiques réalisés dans la seconde moitié du XXe siècle suggèrent de multiples occupations du promontoire, sans doute dès le Néolithique, puis à l’âge du Fer, avec à minima une fréquentation durant l’époque romaine (Remy 2021 : 7-8). En arrière de la plage du bourg, le site du Pussoué correspond à un vaste ensemble de vestiges antiques qui s’étend sur une surface d’au moins 9 à 10 ha. S’il a pu être interprété comme une opulente villa antique (Bizien-Jaglin et al. 2002 : 148), il pourrait aussi bien correspondre à un habitat groupé à vocation portuaire, à l’abri de la pointe de la Houssaye (Monteil 2012 : 149 ; Langouët 2002 : 90-92). Peu d’informations sont renseignées sur cette potentielle et ancienne zone d’échouage, si ce n’est qu’une voie reliant Le Chemin-Chaussée à Erquy arrive au pied de l’emplacement portuaire. Cette dernière est datée de l’âge du Fer et de l’Antiquité (Bizien-Jaglin et al. 2002 : 147-148). Pour le Moyen Âge, le port d’Erquy ne possède pas de localisation précise.
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Période(s)
- Principale : Antiquité
- Principale : Protohistoire
- Secondaire : Moyen Age
La commune d'Erquy présente une côte littorale majoritairement rocheuse avec des falaises composées de roches métamorphiques et sédimentaires, mais également des plages de galets et de sables. Le littoral est très artificialisé avec la présence d'ouvrages pour bloquer certains processus sédimentaires et assurer l'urbanisation en arrière du trait de côte. L'étude géologique a permis de montrer la présence d'un marais ancien ainsi que d’un estuaire actuellement artificialisé (en arrière de la plage du Bourg), qui se traduit par la présence d’un sol composé d’alluvions anciennes sur les basses terrasses, datées du Pléistocène supérieur. Sans l'artificialisation cette configuration pourrait être encore présente, ce que confirme le niveau marin centennal, qui montre que cette zone, dont l’altitude oscille entre 5 et 20 m NGF, peut être submergée lors d'un épisode de marée extrême. Ce secteur est limité par des pentes plutôt douces, permettant d'accéder au plateau situé plus au nord, aux lieux-dits « Tu-ès-Roc » et « Les Hôpitaux ». Là le socle rocheux, qui est principalement constitué de grès rouges, atteint une altitude maximale d'environ 70 m NGF. Dans l'ensemble, le littoral reste assez abrupt avec des falaises rocheuses. Cependant, il est découpé par des vallées permettant un accès facilité aux hauteurs.
La modélisation des conditions favorables à l’implantation portuaire, réalisée d’après une série de critères naturels (géographiques, topographiques et météorologiques), permet de reconnaître deux secteurs particulièrement propices : celui correspondant à l’ancien estuaire, à l’arrière de la corniche actuelle (et de la plage du Bourg) et la vallée de la Fontaine de Lourtuais qui débouche sur la plage du même nom, au nord d’Erquy.
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État de conservationvestiges
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Sites de protectionloi littoral, zone de protection
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Précisions sur la protection
Zone de présomption de prescription archéologique
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
- (c) Université de Nantes
- (c) CREAAH UMR 6566 - CNRS
Bibliographie
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Langouët L., 2002, « Principaux sites portuaires de l’Armorique gallo-romaine », Les Dossiers du Centre Régional d’Archéologie d’Alet, 30, p. 87-112.
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Tranchant M., 2017, Les ports maritimes de la France atlantique. Volume I : tableau géohistorique, Presses Universitaires de Rennes, p. 73-110.
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Bizien-Jaglin C., Galliou P., Kérébel H., 2002, Côtes-d’Armor, Carte archéologique de la Gaule, Paris : Académie des inscriptions et belles-lettres, 22, p. 143-318.
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Remy J., 2021, Territoires et réseaux en Bretagne et Pays de la Loire à la fin de l’âge du Fer (IIIe -Ier s. a.C.), Annexes, Ausonius Edition, p.7-8 (Scripta Antiqua, 147).
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Monteil M., 2012, Contribution à l’étude des agglomérations secondaires des Gaules romaines. Les cités de l’ouest de la province de Lyonnaise (Bretagne et Pays de la Loire), Habilitation à diriger des recherches, volume II, mémoire inédit, Université François-Rabelais de Tours, p. 149.
Stagiaire en Géographie, Nantes Université
Stagiaire en Géographie, Nantes Université