YSNEL, Franck. La défense de la Baie de Morlaix aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mémoire de D.E.A., sous la dir. de Claude Nières, Rennes, 1991.
"L'île Callot étant l'endroit le plus avancé au centre de la baie, avec la construction du château du Taureau, il est plus judicieux de placer un corps de garde, autrefois installé à Penn-al-lann en Carantec, au Nord de l'île. Un premier état fait mention d'un corps de garde et d'une batterie dès 1692. La batterie est à barbette, son parapet intérieur et sa plate-forme sont en pierre de taille. Elle est de forme arrondie et a été dégagée des broussailles il y quelques années. Le corps de garde se situe dans un renfoncement. Ne pouvant loger que 4 ou 5 hommes, l'officier s'installe chez le curé et les canonniers dans une grange (A. G., Art. 4, Section 2, Paragraphe 3, carton 2, batteries et château forts de la côte entre les rivières de Quimper et de Morlaix, 1781). Sa toiture est en charpente et un dépôt de poudre a été aménagé dans la maçonnerie, trop près de la cheminée car les miliciens ne l'entreposent plus dans ce renfoncement dans le crainte de la voir exploser (A. N. Mar., G 158). Les fondations sont toujours visibles mais sont enfouies dans la végétation.
En 1744, il est proposé d'établir un corps de garde voûté d'observation à Carantec et un autre à Kerlaudy près de la Penzé pour un coût de 1544 livres. L'ensemble des réparations dans la capitainerie est confié à l'entrepreneur morlaisien Poterel (A. D. 35, C 1146, état estimatif du 8 juin 1744). Il ne construit que celui de Kerlaudy qui devient inutile 4 ans après (A. D. 35, C 4708, état des corps de garde en 1748)".
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.