Cette batterie d’artillerie de côte assure la défense des baies de Béninou et de Calgrac'h.

D'après l'Atlas des côtes de France de 1818-1848 (tome 192 : direction de Brest), une batterie de côte désignée "batterie de Calgrac'h" est mentionnée dans la baie de Calgrac'h, tantôt à "Penn ar Ru Meur" tantôt au nord du lieu-dit "Kernic". D'après l'état de 1820, la batterie du Calgrac'h est dotée d'un corps de garde pour quatre hommes et d'un magasin à poudre.

Le 7 novembre 1844, le comité des fortifications, s'appuyant sur le travail de la commission des côtes de 1841 (Atlas de défense des côtes, tome III, 2e arrondissement de Brest), recommande l'armement de la batterie pat trois canons de 30 livres et obusiers de 22 cm en fer. Il est précisé "que dans le cas de la réunion projetée de l'îlot de Keller à l'île d'Ouessant, cette batterie serait reportée sur la pointe de Keller".

En 1858, la batterie de Calgrac'h, classée en 2e degré d'importance, est armée de deux canons de 30 livres et un obusier de 22 cm. Un corps de garde crénelé n° 3 modifié pour 15 hommes est construit en 1862.

Ce programme de fortification est interrompu par les progrès de l'artillerie rayée qui rendent obsolète ce type d'ouvrage. Par la suite, la batterie de Calgrac'h cesse d'apparaître dans les états de défense des côtes.

Batterie et corps de garde sont déclassés en 1889.

Le corps de garde a été réoccupé en 1898-1899 lors de la crise de Fachoda et lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Propriété du Conservatoire du littoral, le corps crénelé est désaffecté.