Dossier d’œuvre architecture IA29004716 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
Fort de l'Armorique (B 409), Pointe de l'Armorique (Plougastel-Daoulas)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Guipavas
  • Hydrographies Rade de Brest
  • Commune Plougastel-Daoulas
  • Lieu-dit Pointe de l'Armorique
  • Cadastre OH 1428  ; OH 1429
  • Dénominations
    fort, batterie, caserne, édifice logistique, citerne
  • Appellations
    Fort de Plougastel
  • Destinations
    édifice logistique

A la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle est implantée une batterie d'artillerie de côte sur la pointe de Plougastel, mais c’est vers 1775 que le fort de Plougastel - appelé plus tard fort de l’Armorique - est construit par l’ingénieur Louis-Lazare Dajot (1717-1786), directeur des fortifications de Bretagne pour la défense de la place de Brest.

A partir de 1878, le fort est doté de quatre batteries d'artillerie de côte de gros calibre (à l'intérieur et à l'extréieur du fort sur le glacis).

Le fort de l’Armorique est occupé par le ministère de la Défense : son accès est strictement contrôlé.

Ce dossier d'Inventaire du patrimoine a été mis à jour en 2024 dans le cadre de l'Inventaire des héritages militaires en Bretagne.

À l’extrémité ouest de la presqu’île de Plougastel, la pointe de l’Armorique contrôle l’accès au fond de la rade et à la rivière Aulne. Une batterie d’artillerie est vraisemblablement implantée sur la pointe dès la fin du 17e siècle.

Vers 1775, l’ingénieur Louis-Lazare Dajot (1717-1786), directeur des fortifications de Bretagne, décide d’y implanter le fort de Plougastel, nommé plus tard fort de l’Armorique. Du côté de la terre, l’ouvrage comprend un front bastionné composé d’une courtine flanquée de deux demi-bastions au nord et au sud. La demi-lune, le chemin couvert et le glacis prévus initialement ne sont pas réalisés puisque l’ouvrage doit résister à un coup de main et non à un siège en règle. Du côté de la mer, une batterie d’artillerie reçoit huit mortiers qui croisent leurs feux avec ceux de l’Île Longue. Un magasin à poudre, un corps de garde et une caserne complètent l’ensemble.

En 1858, cette importante position est armée de quatre canons de 30 livres de balle modèle 1840 sur affût pivotant, de quatre obusiers de 22 cm modèle 1827 sur affût de fer pivotant et de quatre pièces de mortier de 32 cm.

Entre 1878 et 1880, quatre batteries d'artillerie de gros calibre (deux batteries de 19 cm ; une batterie de 32 cm et de 24 cm et une batterie de 24 cm) sont aménagées sur la pointe ainsi que leur magasin à poudre modèle 1879.

De 1900 à 1914, l’armement des batteries de la pointe de l’Armorique passe de dix-huit pièces d’artillerie (canons-révolvers de 37 mm aux canons de Marine de 32 cm de calibre) à seulement quatre : deux canons de 24 cm et deux canons de 32 cm de calibre. Cette baisse du nombre de pièce en service illustre la rationalisation de la défense des côtes.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le fort de l'Armorique, numéroté "B 409", abrite une batterie d'artillerie antiaérienne de la marine allemande.

Le fort de l’Armorique est occupé par le ministère de la Défense : son accès est strictement contrôlé.

  • Murs
    • granite maçonnerie
    • moellon
  • Toits
    granite en couverture, terre en couverture, béton en couverture
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    fort, batterie

Documents d'archives

  • Collection Nivart. MS144_200. Projets généraux pour la défense de Brest et de la rade. Ouvrages proposés par M. de la Rosière et par MM. Filley et Dajot.Plan, support papier, 0,454 x 0,629 mètre, 3e quart 18e siècle, 1772.

    Service Historique de la Défense du Château de Vincennes : SHDMD07001849_P
  • Rapport Pinczon du Sel sur les installations du Mur de l'Atlantique (1946-1949). "Le Mur de l'Atlantique. Livre IV : du Mont Saint-Michel à la Laïta" (collection : Service Historique de la Défense de Brest).

    Service Historique de la Défense de Brest

Bibliographie

  • FRIJNS, Marco, MALCHAIR, Luc, MOULINS, Jean-Jacques, PUELINCKX, Jean. Index de la fortification française. Métropole et Outre-mer. 1874-1914. Vottem (Belgique) : autoédition, 2008, 832 p.

  • JADÉ, Patrick. "Les ouvrages de fortification littorale du port de Brest - 1872-1917. La défense des côtes en France à l'âge industriel". Mémoire de maîtrise d'Histoire Contemporaine de l´Université de Bretagne Occidentale, sous la dir. de M.-T. Cloître, 2004, 293 p. et 141 p.

  • LÉCUILLIER, Guillaume (dir.), BESSELIÈVRE, Jean-Yves, BOULAIRE, Alain, CADIOU, Didier, CORVISIER, Christian, JADÉ, Patrick. Les fortifications de la rade de Brest : défense d'une ville-arsenal. Rennes : éditions Presses Universitaires de Rennes, collection Cahiers du patrimoine, 2011, n° 94, 388 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Annexes

  • "La défense de la rade par Dajot (Lanvéoc, Île-Longue, Armorique, Corbeau)" par Jean-Yves Besselièvre, 2007
  • Evolution de l'armement du fort de l'Armorique (1893-1914)
  • Iconographie
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2024
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

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