Dans le cadre de l'étude d'Inventaire thématique des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO, l'enclos paroissial de Guimiliau a fait l'objet d'un recensement des parties constituantes architecturales de l'enclos et du mobilier conservé, permettant de compléter le présent dossier.
- liste immeubles protégés MH
- enquête thématique départementale, Inventaire des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Finistère - Landivisiau
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Commune
Guimiliau
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Adresse
rue du calvaire
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Dénominationsensemble religieux, église paroissiale
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VocablesSaint-Milliau
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Parties constituantes non étudiéesmur de clôture, arc monumental, calvaire, chapelle funéraire, ossuaire
L'église actuelle est construite au cours des 16e et 17e siècles. Selon René Couffon, le clocher, attribué à l'atelier Beaumanoir, serait la partie la plus ancienne de l'église et daterait de la première moitié du 16e siècle. Puis le porche sud est édifié entre 1606 et 1617, sûrement suivi par l'ossuaire d'attache, puis par la façade nord en 1633 et le chevet en 1664. La sacristie monumentale est construite en 1683. Une dernière date figure sur le deuxième pilier de la nef, à côté d'un bénitier : 1763.
L'enclos contient également un calvaire monumental daté de 1581 - 1588 et un ancien ossuaire devenu chapelle portant la date 1648.
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Période(s)
- Principale : 16e siècle, 17e siècle
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Dates
- 1581, porte la date
- 1587, porte la date
- 1606, porte la date
- 1617, porte la date
- 1633, porte la date
- 1642, porte la date
- 1648, porte la date
- 1664, porte la date
- 1683, porte la date
- 1763, porte la date
L'arc monumental aménagé dans le mur de clôture donne accès au placître de l'enclos au sein duquel se trouvent le calvaire monumental au sud et l'ossuaire au sud-est. Au nord, la parcelle a été agrandie pour accueillir le cimetière, la croix et le monument aux morts.
L'église suit un plan allongé irrégulier, sa nef principale est bordée d'un bas-côté nord et de deux bas-côtés au sud. Son chœur s'achève en un chevet mêlant conception gothique avec ses noues multiples et ses trois pans coupés et décor renaissant avec ses contreforts coiffés de lanternons similaires à ceux qui couronnent les sommets des gâbles.
La clocher, de type Beaumanoir, est lui complètement gothique. En partie basse, le mur n'est percé que d'une porte en anse de panier coiffée de fleurons et de pinacles. Il soutient une tour couronnée d'une galerie aux formes gothiques et d'une chambre des cloches ouverte coiffée de gâbles et d'une courte flèche. Une tourelle à la toiture conique donne accès à la galerie.
Les autres éléments constitutifs de l'église sont édifiés dans un style classique. La façade du porche sud se compose d'un arc en plein-cintre dont la première voussure repose sur des colonnes baguées à la Philibert Delorme. L'arc est encadré par des colonnes cannelées corinthiennes soutenant une corniche et un fronton triangulaire. Un pignon décoré de crochets et amorti d'un lanternon surmonte le tout. D'importants contreforts coiffés de lanternons cantonnent le porche. A l'intérieur du porche, des bancs permettent à la fabrique de se réunir et deux portes en plein-cintre d'accéder à l'église. Le tout conserve des traces de polychromie. Le porche est particulièrement décoré, autant de motifs ornementaux que de scènes bibliques et de scènes de la vie quotidienne. Le fronton de la façade est ornée d'un buste de femme attribué à Roland Doré par Yves-Pierre Castel tandis que les trois voussures présentent des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament (du bas vers le haut, de gauche à droite) : la Tentation d'Eve, Adam et Eve chassés du Paradis Terrestre, Eve mère et Adam laboureur, Noé cultivant la vigne et l'ivresse de Noé, la sacrifice de Caïn et d'Abel, Annonciation, Visitation, Nativité, Annonce aux bergers, Adoration des mages et Fuite en Égypte, Présentation au Temple et Circoncision. L'intérieur du porche est richement sculpté de panneaux aux motifs végétaux où scènes de la vie quotidienne côtoient scènes bibliques : des pèlerins et infirmes jouxtent la Création d'Eve.
Appuyé contre le porche sud, l'ossuaire d'attache est également renaissant. Son soubassement est décoré de panneaux sculptés soutenant une rangée de piliers doriques qui donne accès à l'ossuaire et supporte la toiture à un pan. Les panneaux sculptés en kersanton représentent (de l'ouest vers le sud) : saint François montrant ses stigmates, l'Ensevelissement de la Vierge, la Crucifixion, l'Adoration des Mages, deux anges tenant un ostensoir, Christ à la colonne, la Visitation et une Pietà.
Enfin, au sud-est de l'église est édifiée une sacristie hors-œuvre de plan centré, évoquant celles de La Martyre ou de Pleyben. Son dôme central est cantonné par trois absidioles et quatre contreforts. Un escalier en vis semi hors-œuvre permet de desservir une petite tribune. Une simple corniche moulurée court le long de l'édifice.
A l’intérieur de l’église, des vitraux représentant la Crucifixion datent de la fin du 16e siècle. Les autres objets mobiliers datent du 17e siècle, notamment les trois retables (celui au nord dédié au Rosaire, ceux dans le transept sud à saint Miliau et à saint Joseph) ainsi que la chaire à prêcher et la tribune d'orgue. Le baldaquin des fonts baptismaux, à l'ouest du bas-côté sud date du même siècle.
Au sud de l'église, dans la placître de l'enclos, sont édifiés l'arc monumental, le calvaire monumental et l'ancien ossuaire devenu chapelle. Au sud-ouest de l'enclos est construit l'arc monumental cintré flanqué de deux contreforts. Il est couronné d'une corniche soutenant un décor composé de volutes et d'un fronton circulaire. Trois statues coiffent cette composition, deux cavaliers et une Vierge à l'Enfant. Des échaliers se situent de part et d'autre des contreforts.
Le calvaire monumental se compose d'une large base octogonale cantonnée de contreforts en granite évidés d'arcs en plein cintre. Un escalier donne accès à la plate-forme où est planté la Crucifixion (le Christ en croix avec la Vierge et saint Pierre, saint Jean et saint Yves sur la traverse). Deux frises surmontent les arcs et plus de 200 personnages sculptés en kersanton racontent la vie du Christ, de sa naissance à sa Résurrection. Les quatre évangélistes marquent les quatre extrémités du massif du calvaire. La scène de l'Enfer intègre également une légende locale, celle de Katell Gollet (Catherine la perdue). À l'ouest, un autel est surmontée d'une statue d'un saint, le tout dans un décor architecturé renaissant.
Enfin, l'ancien ossuaire se trouve au au sud-est de l'enclos. Il présente un plan rectangulaire à un niveau et utilise un vocabulaire classique : la façade antérieure est symétrique, rythmée par quatre fenêtres et une porte en plein-cintre, séparées par des colonnes. Elles soutiennent une corniche sculptée d'une frise. La chapelle possède une particularité : une chaire à prêcher extérieure. René Couffon indique qu'il s'agit d'un ancien ossuaire dédié à saint Roch avant d'être sous le patronage de sainte Anne.
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Murs
- granite pierre de taille
- kersantite
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages4 vaisseaux
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Couvrements
- lambris de couvrement
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Couvertures
- toit à longs pans
- noue
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Protectionsclassé MH, 1906/05/21
classé MH, 1914/03/27
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Précisions sur la protection
L'église, la chapelle des morts et le calvaire monumental sont classés le 21 mai 1906 ; l'arc monumental le 27 mars 1914.
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Référence MH
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
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- (c) Conseil départemental du Finistère
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- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
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COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.