Le sémaphore de l’Aber Wrac’h, construit en 1861, sous le règne de Napoléon III, permettait de surveiller la côte et l’Aber Wrac’h le jour venu, lorsque le phare de l’île Vierge s’éteignait. Avec l’aide de son mât, le sémaphore avertissait les bateaux du danger à venir lors des tempêtes. Une aide qui profitait également aux goémoniers et bassiers (ramasseurs de coquillage à marée basse).
Il communiquait avec les navires au moyen de signaux optiques grâce au mât situé sur le toit du sémaphore et les pavillons du mât à l'extérieur. Une communication qui se faisait également avec les sémaphores voisins, Plouguerneau au nord et Argenton au sud. Avec l’arrivée de la télécommunication par radio, le système de signaux optiques fut peu à peu abandonné.
Le 16 mars 1978, ce sont les guetteurs du sémaphore qui signalent la dérive du pétrolier ‘‘Amoco Cadiz’’. Cet accident entraînera l'éloignement vers le large de la zone de navigation dite du rail d’Ouessant. La zone de navigation ayant été reculée, le sémaphore de l’Aber Wrac’h est désaffecté au profit de celui de Brignonan, mieux situé sur la côte.
La station des sauveteurs en mer était très liée au sémaphore. En effet, les guetteurs alertaient les sauveteurs par un coup de canon à blanc dans les premières décennies. Puis une sirène sur le pignon évitait aux vitres des maisons proches de subir des bris fréquents causés par les coups de canon à blanc.
Le sémaphore a cessé d’être en fonction par décision du conseil municipal en 1981. Il a ensuite été racheté par la municipalité en 1994, qui en a profité pour réaliser des travaux de rénovation. Pendant 35 ans, sa gestion a été faite par une association dédiée qui a finalement, en 2022, redonné l’entière gestion du lieu à la municipalité. Il accueille de nos jours diverses activités et événements à vocation culturelle, telle que des expositions ou des conférences.
Commune de Landéda