L’étude porte sur ce que deviennent les couvents féminins rennais au moment de la Révolution française. Il s’agit souvent de couvents qui sont implantés dans la ville de Rennes depuis plusieurs siècles mais qui au moment de la nationalisation des biens de l’Église à partir de la loi du 2 novembre 1789, sont progressivement vendus, transformés, voire détruits. L’étude permet à la fois d’appréhender l’histoire de ces couvents avant leur nationalisation en abordant par exemple la population de religieuses qui y vivait puis de voir comment ces bâtiments connaissent des transformations au moment de la Révolution.

Dans le cadre de son dispositif d’aide à la recherche sur le patrimoine breton, la Région Bretagne a accompagné un master d'histoire et sciences sociales réalisé entre 2023 et 2025 par Sarah Kergus, appuyé sur l’étude des « religieuses rennaises face à la Révolution française ». Cette étude plus générale sur les religieuses a également permis de s’intéresser aux différents couvents qu’occupaient les 404 religieuses de Rennes et d’appréhender ce qu’ils deviennent durant cette période de trouble.  Cette étude est l'opportunité de mettre en valeur ce patrimoine bâtit important, dont plusieurs vestiges sont encore visibles aujourd’hui mais dont on a parfois oublié la fonction première de couvent. Elle a pour objectif scientifique de rendre compte des évolutions significatives de fonctionnalité de ces anciens couvents parfois transformé en prisons, gendarmeries, casernes, appartements ou encore dépôts de mendicité pour prostitués. En abordant ces évolutions de fonctionnalité, cela permet de mieux appréhender l’histoire de ces bâtiments mais aussi d’en comprendre les évolutions architecturales.

L’apport de cette étude se fait donc ici uniquement sur les couvents féminins dont il reste des traces matérielles. Il s’agira de s’intéresser aux treize couvents féminins de Rennes suivants : l’abbaye royale de Saint-Georges, le couvent des Petites et Grandes Ursulines, le couvent des Calvairiennes de Saint-Cyr, les couvents de la Visitation du Colombier et de Sainte-Marie, le couvent des Filles de la Sagesse, des Dames Budes, des sœurs de la Charité (dites sœurs grises), celui également des sœurs de la Charité du Bon Pasteur, des Carmélites, des Hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve et de Saint-Yves.

Cette opération est un apport à des dossiers déjà existants et est appelée à se poursuivre plus tard à la faveur d’autres enquêtes d’Inventaire.

L’étude d’Inventaire s’appuie sur :

-       Un travail historique sur les congrégations religieuses féminines de Rennes.

-       L’exploration des archives municipales de Rennes, des archives départementales d’Ille-et-Vilaine et des archives nationales.

- L’étude s’appuie également sur différents livres qui abordent les couvents rennais.

-       La synthèse de l’ensemble des analyses réalisées dans le dossier thématique.