Chargée d'études à l'Inventaire
- inventaire topographique
- (c) Inventaire général, ADAGP
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ria d'Etel - Belz
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Commune
Erdeven
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Lieu-dit
Kercadio
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Cadastre
2001
YC 19, 20a, 249, 259g
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Dénominationsmanoir, château
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Destinationsrestaurant
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Parties constituantes non étudiéesenclos, cour, logement, communs, chapelle, ferme
Siège d'une seigneurie qui apparaît dans les sources de la fin du Moyen Âge, Kercadio doit son nom à la famille de Kercadiou, dont Alain est nommé lors de la réformation du domaine ducal en 1427. A compter de 1466, ce sont les de Larlan qui deviennent seigneurs de Kercadio et de Coëtquintin en Ploëmel et le resteront jusqu'à la fin du 17e siècle. La chapelle est d'origine du 15e siècle, remaniée à l'époque moderne. L'ancien logis-tour, probablement construit sur les bases d'un édifice médiéval, remonte à la fin du 16e siècle, début 17e siècle. Cette partie de l'actuel château est la plus ancienne, en élévation, probable vestige du manoir de Kercadio, cité dès 1427 dans la paroisse d´Erdeven (Laigue, 1902). Cependant, bien qu'elle reprenne le plan d'un logis-tour de la fin du Moyen Âge, cette construction date de la fin du 16e début du 17e siècle, comme l'indiquent les cheminées des trois salles superposées, les ouvertures du rez-de-chaussée et les portes de la tour d'escalier, dont les meurtrières pour armes à feu légères sont sans doute des aménagements liés aux conséquences de la Ligue. A l'époque ce sont les de Larlan qui jouissent de la seigneurie de Kercadio. En 1595, le seigneur écuyer de Larlan a la garde de toute la côte de Quiberon jusqu'au bras de mer d'Etel (Danigo et Le Tallec, 1971). En 1625, Pierre de Larlan est conseiller au Parlement de Bretagne. La façade ouest de ce logis est remaniée par le percement de hautes fenêtres au 18e siècle, dans l'esprit de celles du château, rénové à l'époque des Gouyon de Vaudurant. Nommé le pavillon en raison de la forme de sa toiture, il sert de cuisine, de buanderie et de logis pour les domestiques (Textes d'archives réunis par S. Despas, 2000). Une carte postale du début du 20e siècle, montre qu'il était encore couvert d'une charpente vers 1910-1920. Cet ancien logis est actuellement très dégradé. Ces ruines sont protégées (ISMH) depuis 1998.Les communs est et ouest sont de la seconde moitié du 17e siècle. Au 18e siècle le domaine passe aux mains des Gouyon de Vaudurand, bâtisseurs du nouveau logis, dont Jean-Louis Gouyon de Vaudurant, évêque de Saint-Pol-de-Léon, qui y décède en 1780. La date 1780 d'une écriture malhabile portée sur le piédroit de la grande porte du logis ne peut correspondre à des travaux. A la Révolution le domaine appartient au marquis de Rougé. L'orangerie et le colombier (détruits partiellement ou en totalité) sont représentés sur les plans cadastraux de 1811 et 1845. L'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, en totalité, par arrêté du 8 juin 1998.
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Période(s)
- Principale : limite 16e siècle 17e siècle
- Principale : Temps modernes
- Secondaire : 18e siècle
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Dates
- 1780, porte la date
Situé à l'est du bourg, sur la route de Ploëmel et Auray, le manoir et château de Kercadio est construit dans un enclos dont il occupe la partie sud-est. Logis, communs, ancien logis composent un plan d'ensemble en U autour d'une cour (plan masse). Le corps de logis principal est orienté au sud. Les communs sont en retour à l'est et à l'ouest. Le logis-tour ancien est situé à l'extrémité sud des communs est (sous dossier). Le mur fermant la cour au sud, s'apparente à un saut de loup avec portail à deux piliers en bossage au centre. L'ensemble de ces bâtiments fermant la cour, s'inscrit dans un grand enclos quadrangulaire, avec chapelle (ruine) dans l'angle nord-ouest et orangerie (ruine) dans l'angle nord-est. L'ancien logis, logis-tour construit à l'angle sud-est de la cour du manoir, est aspecté à l'ouest et aveugle vers l'extérieur, y compris sa façade nord, contre laquelle sont venus s'adosser des communs au 17e siècle. Edifice de plan carré avec tour d'escalier hors oeuvre dans l'angle sud-ouest, échauguette en encorbellement dans la partie supérieure de l'angle sud-est et tourelle très peu saillante à l'angle nord-est, intégrant des latrines. Les parements extérieurs, aux assises régulières, sont réalisés en moellons équarris, mêlés de pierres de taille de moyen et grand appareil (remplois). Planchers et charpente de toit n'existent plus. L'ensemble s'apparente à une tour-logis, réminiscence des anciens donjons. La façade principale ouvre à l'ouest sur la cour. L'élévation et à deux étages carrés avec une seule pièce par niveau de faible hauteur. La salle du rez-de-chaussée présente une cheminée en pignon nord, dont les piédroits aux larges chanfreins se terminent en consoles superposées profilées en doucine. Une petite crédence cintrée et à feuillure est aménagée dans le mur sud. Le sol est dallé et la fenêtre à arc en anse de panier également à large chanfrein, conserve des coussièges. La porte d'entrée présente un linteau à double accolade au milieu desquelles figure un blason sculpté, non identifiable. La cheminée de la salle du premier étage est sur le mur sud. Ses consoles sont en quart de rond. A droite, une petite crédence intégrée à la maçonnerie, en anse de panier et à feuillure, conserve l'attache de sa charnière et un enduit intérieur. Dans l'angle nord-est une porte à linteau droit orné d'une accolade, ouvre vers les latrines et/ou poste de guet intégrés à la tourelle d'angle. Dans le mur est subsiste l'ébrasement d'une ancienne meurtrière (bouchée). La grande fenêtre du mur ouest, est à linteau à arc segmentaire et palâtre ou arrière voussure en bois (18e siècle). La salle du 2e étage présente une petite cheminée sur le mur est, sans décor. Comme au niveau inférieur, l'angle nord-est est ouvert d'une porte, cette fois à linteau cintré donnant vers les latrines. Dans l'angle sud-est une autre porte ouvre sur l'échauguette d'angle surveillant l'ancien chemin. La grande fenêtre du mur ouest, est à linteau à arc segmentaire et palâtre en bois (18e siècle). La tour d'escalier de l'angle sud-ouest, renferme une vis en pierre de grande qualité. La terrasse qui lui servait encore de couverture au début du 20e siècle est probablement une rénovation du 19e siècle. Pour y accéder il fallait passer par le comble du logis. L'escalier distribue chacune des salles des trois niveaux par une porte cintrée. Les ouvertures éclairant l'escalier sont à ébrasement intérieur. A l'exception d'un jour orné d'une accolade dans la partie basse de la tour, et d'un oculus éclairant le dernier niveau de la tour, elles ont la forme de meurtrières ou bouches à feu pour armes légères (simples mousquets). Deux formes sont identifiables : simple carré ouvert dans une dalle monolithe posée de chant sans ou avec faible ébrasement extérieur ; double ouverture circulaire superposées, réunies au centre, taillée dans dalle monolithe posée de chant sans ébrasement extérieur. L'échauguette est en encorbellement sur l'angle sud-est, au niveau du second étage. Régulièrement appareillée en pierre de taille, elle présente dans sa partie supérieure les vestiges d'une corniche. Un jour, chanfreiné à l'extérieur est ouvert au sud et une meurtrière semble être orientée à l'est (inaccessible). Le logis procède de la rénovation au 18e siècle d'un logis ancien. De plan allongé, à onze travées côté sud, il est couvert d'une charpente à longs pans sur pignons découverts. Le comble est un simple grenier éclairé de quatre lucarnes à frontons triangulaires ou cintrés. La travée centrale à fronton triangulaire ouvre sur l'escalier d'honneur. En légère avancée elle est de style classique ornée de pilastres de granite et de pierre blanche en ressaut. La porte-fenêtre de l'étage ouvre sur un balcon en fer forgé. L'enduit a disparu. Sur la façade postérieure on décèle l'antériorité de la partie est du logis et la phase de remaniement du 18e siècle sur les huit travées ouest. Les pièces sont en enfilade avec corridor antérieur pour certaines (plan de distribution à RDC). A l'extrémité ouest était la cuisine avec four à pain et cheminée fin 15e siècle en remploi. Un escalier secondaire avec rampe en fer forgé jouxte cette pièce. La pièce à l'ouest de l'escalier d'honneur conserve lambris et meuble d'attache de la seconde moitié du 18e siècle. La travée centrale est réservée à l'escalier principal, tournant avec jour. Il est en charpente, avec rampe en fer forgé. A l'étage deux chambres conservent des boiseries des 18e et 19e siècles. Le commun ouest servait d'écurie et de charetterie, mais aussi d'ancien corps de passage cocher dans sa partie sud. Le grenier en surcroît est couvert d'une charpente brisée, à croupe, éclairée à l'est d'une lucarne à fronton triangulaire. Les ouvertures sont remaniées 20e siècle. Le commun est qui conserve ses ouvertures d'origine est également couvert d'une charpente brisée, à croupe, avec à l'ouest deux lucarnes à frontons triangulaires. Il est constitué d'une remise au sud et d'une dépendance au nord, avec cheminée sur gouttereau. Une rénovation récente a fait disparaître l'enduit. Au sud et de l'autre côté de la route, subsistent les vestiges de la métairie noble de Kercadio, et dans l'axe du portail, un troisième enclos cerné d'un muret au centre duquel se trouvait le colombier (détruit), représenté sur les plans cadastraux de 1811 et 1845.
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Murs
- granite
- calcaire
- enduit
- moellon
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan régulier en U
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Étages1 étage carré, comble à surcroît, 2 étages carrés, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à longs pans brisés
- toit brisé en pavillon
- pignon découvert
- croupe
- croupe brisée
- demi-croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
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Typologieslogis à étage. Cour fermée. Plan en U. Tour-logis. Logis à étages. Tour d'escalier sur l'angle. Eléments de défense. Bouche à feu
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- armoiries
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Précision représentations
Blason en forme de simple écu sur le linteau de la porte ouest (premier logis). Ornements profilés en doucine sur consoles de cheminée du RDC (premier logis).
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquableslogis
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Protectionsinscrit MH, 1998/06/08
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Précisions sur la protection
En totalité, à savoir : le corps de logis central y compris les boiseries 18e siècle, les communs est et ouest en retour d'équerre, les ruines de la tour-logis fin 15e siècle situées à l'extrémité sud des communs est, les ruines de la chapelle, l'ensemble des murs de clôture.
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Référence MH
La chapelle d'origine du 15e siècle est en mauvais état. La tour-logis n'est pas de la fin du 15e siècle mais de l'époque de la Ligue ou juste postérieure. Mauvais état. La porte cochère ouverte dans le mur extérieur des communs ouest peut également dater de la fin du 16e ou du début du 17e siècle.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Région Bretagne
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Documents d'archives
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DU HALGOUËT, Hervé. Notes archéologiques sur le département du Morbihan , 2t., dactylographié, vers 1942-1952. Descriptions architecturales de l'église, des chapelles, des châteaux de Kercadio et Keravéon. Quelques mots sur le village de Keroret où il note la présence de fermes aux murs appareillés et couvertes en chaume, anciennes demeures des tenanciers du fief de Keravéon.
p. 103
Bibliographie
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LAIGUE, René, comte de. La noblesse bretonne aux XIVe et XVe siècles, réformations et montres, Rennes, Plihon, 1902.
p. -
DANIGO, Joseph, LE TALLEC, F. Si Erdeven m'était conté, Priziac, 1971.
p. 35-37 -
DESPAS, Stéphanie. La façon d'habiter : Six résidences nobles du sud de la Bretagne aux 17e et 18e siècles. Mémoire de maîtrise sous la direction de Michel Nassiet, Université de Nantes, UFR d'histoire et de sociologie, 2000. Etudie, entre autres demeures du Morbihan, le manoir et château de Kercadio, à partir d'inventaires levés en 1703, 1711, 1749, 1780 et 1784. On ne sait pas exactement quand a été modifié le logis de Kercadio. Seule la différence du nombre de pièce d'un inventaire à l'autre a pu nous permettre de situer cette transformation entre 1711 et 1749. Il semble aussi que, pendant l'agrandissement du logis, les propriétaires en aient profité pour construire une orangerie qui n'est pas signalée avant 1749.
p.
Documents figurés
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Plan de distribution du rez-de-chaussée et de l'étage. D'après CRMH, repris dans : Despas Stéphanie, La façon d'habiter : Six résidences nobles du sud de la Bretagne au 17e et 18e siècle, mémoire de maîtrise sous la direction de Michel Nassiet, Université de Nantes, UFR d'histoire et de sociologie, 2000.
p.
Chargée d'études à l'Inventaire
enquêteur-photographe