Dossier d’œuvre architecture IA56007554 | Réalisé par
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique
Château du Rongouet (Nostang)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Port-Louis
  • Commune Nostang
  • Lieu-dit le Rongouët
  • Cadastre 1837 D 33, 34, 37, 39
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, puits, orangerie, grange, enclos, jardin

Du château du 18e siècle, seuls nous sont parvenus : le puits, l'orangerie et la base d'un escalier à double révolution. Ce château appartenait à une série de châteaux reconstruits au 18e siècle autour de Lorient, très influencés par l'architecture lorientaise du 18e siècle.

Les communs, reconstruits vers 1900 mais très remaniés après la 2e Guerre mondiale après la destruction du château, sont aujourd'hui sans grand intérêt architectural, à l'exception de la tour fuie d'angle, en brique et moellon. Le bâtiment au nord-est porte un clocheton qui incite à y voir l'ancienne chapelle ; cependant, l'ouverture nord de type porte charretière en font plus probablement une ancienne grange.

On notera aussi, sur le plan cadastral de 1837, au nord des terres du château et à l'ouest de Locmaria, la présence d'un étang et d'une double structure circulaire contenant de l'eau. Sur le terrain, les berges empierrées de cet étang existent encore, ainsi que les vestiges de l'ensemble aujourd'hui semi-circulaire. Ni l'observation, ni la matrice cadastrale, qui désigne cette partie sous les termes : "prat pont co vieux", ne nous permettent d'en comprendre la fonction.

On notera la présence, au Vieux Bourg, d'une dalle de pierre aux contours moulurés et ornée de deux lions tenant les armoiries de la famille Botdéru : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois billettes d'or, aujourd'hui incluse dans la maçonnerie d'un muret d'une ancienne ferme.

Siège d'une ancienne sieurie, le manoir du Rungoet (Rongouët) appartenant à Jehan Benoist, est cité dès 1427 dans la réformation du domaine ducal puis en 1442 et en 1448 dans l'enquête des exempts de fouage. La réformation de 1536 indique que Jehan du Boterff d'Hennebont devient propriétaire du manoir. Cependant, la famille de Botdéru est citée dès 1495, puis en en 1540 et en 1551, et en 1575 les Grimault. D'après Galles, la famille de Lopriac fait son apparition au Rongouët au cours du 17e siècle. Le château et sa chapelle privée sont édifiés pendant la seconde moitié du 18e siècle, sans doute peu après 1783 : propriété de Louis-Joseph de Querhoent et Félicité de Lopriac de Donges, le manoir est vendu à cette date, suite au décès du premier et du remariage de Félicité avec Louis-Armand-François de La Rochefoucauld. Ensemble ils aliènent le manoir vers 1783 à Claude-Nicolas Jérôme et à sa femme Jeanne-Thérèse Gardye en qui il faut probablement voir les commanditaitres du nouveau château (avec ses communs et l'orangerie) qu'ils conservent à la Révolution. Il semblerait que le manoir ne fut pas vendu comme bien national. Il le fut plus tard, au début du 19e siècle, car en 1817 Frédéric de Saint-Georges, maire de Nostang, y habite. Du 1er quart du 19e siècle et jusqu'au début du 20e siècle, le domaine est la propriété de la famille Harscoët de Saint-Georges qui pendant près de trois générations donneront des maires à la commune de Nostang. C'est à cette famille qu'est due la modification de la façade postérieure du logis : les photographies datant du début du 20e siècle indiquent la présence d'un corps circulaire en demi-hors oeuvre au centre de la façade. Absente du cadastre de 1837, elle est probablement le résultat d'une campagne de modification apportée au château au cours du 19e siècle. Vraisemblablement à la fin du 19e siècle, les deux ailes des communs qui bordaient la cour sont détruites afin de créer un espace destiné au parc à l'anglaise. De nouveaux communs sont alors érigés à l'écart au sud, vers 1900. Réquisitionné par la Kriegsmarine en avril 1942, l'édifice est bombardé le 22 juillet 1944 par l'aviation alliée. Le lendemain un incendie achève la destruction du château, qui ne sera pas reconstruit, les dommages de guerres s'avérant insuffisants. Les communs devenu l'habitation principale en 1950, après la destruction du château, subissent de très nombreuses modifications sans caractères : la chapelle au sud-oues..

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle

Le château du Rongouët est construit à 1,8 km au sud-est du bourg et à 400 mètres de la rive gauche de la rivière d'Etel. Il est constitué à l'origine de trois corps de bâtiment, formant un plan en U, dont ne subsistent que quelques éléments : la base d'un escalier double en équerre qui permettait d'atteindre une terrasse, puis d'accéder au corps principal du château, un puits, près duquel se trouvait l'aile nord, et l'orangerie adossée au mur d'enceinte ; celle-ci est construite en moellon (sans doute enduit à l'origine) et la façade sud est percée de deux grandes fenêtres et d'une large porte. Les communs de plan en U sont érigés au sud du domaine. Construit en moellon de granite, le corps central est flanqué d'une tour en brique et moellon, coiffée d'un toit conique ; à l'angle sud-est, le bâtiment en formùe de grange est couronné d'un clocheton, indiquant la présence d'une chapelle ou d'un oratoire..

  • Murs
    • granite
    • brique
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • pignon couvert
    • pignon découvert
    • croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. C. Nostang. Plans cadastraux, 1837. Plan d'assemblage. Plans par feuilles..

  • A. D. Morbihan. Série B. B 2527. 1729-1731. Bail des biens de Messire Guy-Marie de Lopriac, chevalier, seigneur comte de Donges, marquis d'Assérac et autres lieux, composant, les seigneuries de Rongouët, de Coatrivas, Béringue, Kermassonnet et Coetmadeuc, le Dréors, Crémenec etc... ledit bail adjugé à dame Marie-Agnès Pérard de Kersula, veuve de Charles-Florimond Cardé sieur des carrières, trésorier et receveur de l'émolument du sceau de la chancellerie près le parlement de Paris.

    Archives départementales du Morbihan : B 2527
  • A. D. Morbihan. 1J 448. Extraits des registres paroissiaux et notes diverses sur Nostang, 1622-1793.

    Archives départementales du Morbihan : 1J 448
  • A. D. Morbihan, 2J 6. Fonds Galles, Louis. Dictionnaire des terres nobles du Morbihan. Le Rongouet..

    Archives départementales du Morbihan : 2J 6
  • A. D. Morbihan, 2J43. GALLES, Louis. Tableau par paroisse des terres nobles du diocèse de Vannes d'après la réformation de 1666, vol. 4.

    Archives départementales du Morbihan : 2J43

Bibliographie

  • FLOQUET, Charles. Dictionnaire des châteaux et manoirs du Morbihan. Mayenne, Yves Floch, 1991.

    p.154-155
  • LAIGUE, Comte René de. La noblesse bretonne au XIVe et XVe siècles. Réformations et montres. Evêché de Vannes. Rennes : Plihon, 1902. Rééd. 2001.

    p.412-416 et 419.
  • LE MENÉ, Joseph-Marie. Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes. Vannes, Galles, 1891-1894.

    p. 48-49
  • OGEE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, nouvelle édition augmentée par Marteville et Varin. Rennes, 1843.

    p. 240

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010