L´ensemble du décor de ce calice repose sur l´alternance de godrons et de galons à feuillages. Comme souvent à cette époque, la moitié supérieure de la cloche du pied, fait l´objet d´un décor plus soigné, ici construit à base de ferronneries de fleurons, de pistils et de feuilles d´eau, empruntés au répertoire Régence et agencés avec beaucoup de liberté. L´emploi d´un fond ciselé au mat, contribuant à faire ressortir les motifs est aussi très caractéristique, on le retrouve sur le galon du pied et sur les bagues du noeud, légèrement effacé par l´usure due à la préhension ainsi qu´au frottement lors de ses nettoyages. Le noeud lui-même, en forme de vase n´est pas repoussé dans une seule feuille de métal mais composé de plusieurs éléments dont les raccords soudés sont bien visibles, le culot uni qui supporte la partie inférieure de l´urne, le corps de profil concave, le bourrelet du sommet et enfin le dessus du vase qui forme le départ de l´étranglement supérieur. Sous le pied sont insculpés, le poinçon de la jurande de rennes, un neuf fleuronné, perlé et couronné avec une hermine dans l´oeil, une lettre date V qui correspond à 1733 et le poinçon de l´orfèvre rennais Jacques Buchet.