La décoration au titre du 1% du lycée Kerneuzec était composée de quatre murs en ciment blanc, sculptés en creux-relief par Edgard Pillet et Roger Joncourt.

Le 10 mars 1970, la commission provisoire pour l'étude des projets de décoration dans les édifices publics, acceptait les projets de ces deux artistes, proposés par l'architecte de la cité scolaire, Roger Dhuit, sans formuler de réserve, pour un montant de 46 398 francs chacun.

Edgard Pillet a réalisé "deux murs-écrans en ciment blanc :

- un mur rectiligne de 1,80m X 8,80m, comportant quatre creux-reliefs sur le nu du mur.

- un mur formé de quatre éléments de forme libre et décorés en creux et reliefs implantés sur une longueur totale de 10,8m, et de 1,80m de hauteur."

Roger Joncourt se voyait confier : "deux murs coupe vent gravés, en ciment blanc et sable de 1,80 m x 10,60m et de 1,80m X 9,70 m environ chacun".

En mai 1969, M. Barbot, sous-directeur de la création artistique, avait demandé à l'architecte qu'Edgard Pillet assure la coordination de l'ensemble "afin d'assurer une plus grande unité."

Des photographies aériennes "Heurtier", datées du 30 juillet 1971, attestent de la présence de trois ensembles sculptés, implantés le long de la galerie reliant l'administration et les garages à vélos, à l'entrée de la cité scolaire ; le long de la galerie reliant l'administration à l'externat second degré et le long des garages à vélos, en conformité avec au vœu du comité départemental des constructions scolaires, réuni le 22 décembre 1969. Ces implantations, comme les fonctions protectrices des murs, répondaient en outre au souhait de l'architecte Roger Dhuit d'abriter les parties les plus ventées des galeries.

La restructuration du lycée, en 1997, a conduit au déplacement des œuvres afin d'implanter le nouveau bâtiment multifonctions et de déconstruire le bâti à ossature métallique. Les deux "murs sculptés" d'Edgard Pillet sont toujours présents dans l'établissent. Celui qui comporte des éléments disjoints (auparavant implanté près de l'entrée) est implanté au nord de la galerie qui relie le nouveau bâtiment aux internats. Ce sont les éléments qui étaient implantés à proximité de l'entrée originelle. Le mur d'un seul tenant, un peu plus loin, au nord de la parcelle, près du sous-terrain qui permet le passage entre les lycées Roz Glas et Kerneuzec.

Au cours des enquêtes de terrain, il n'a pas été retrouvé de traces des murs sculptés commandées à Roger Joncourt.