La décoration au titre du 1% artistique du lycée de Cornouaille était, à l'origine, composée d'une sculpture de Baltasar Lobo (1910-1983) et de trois décors muraux en aluchromie du peintre Jacques Lagrange (1917-1995).

Proposés par les architectes Georges Tourry (1904-1991) et Henri Conan (1917-1983), les projets de ces deux artistes sont agréés par la Commission nationale de la création artistique, le 7 novembre 1967, sous réserve d'une mise au point, pour les décors muraux. Après échanges avec Jacques Lagrange, le chargé de mission auprès du chef de service de la Création artistique, Julien Alvard, donne son accord définitif, le 11 décembre 1967. Les arrêtés ministériels d'agrément sont signés, le 9 janvier 1968 (Lagrange) et le 8 avril 1968 (Lobo).

Ces deux artistes possèdent alors une notoriété de premier plan. Jacques Lagrange est déjà un habitué du 1%. Il en a alors déjà réalisé une douzaine. De 1963 à 1972, il est sollicité pour plus de 25 commandes au titre du 1%. A l'inverse, le sculpteur espagnol, qui en crée deux en cette année 1968, en avait réalisé un seul, et n'en réalisa semble-t-il pas d'autre. Ils sont par ailleurs, l'un et l'autre, régulièrement exposés à la galerie Villand et Galanis.

Dans son rapport de présentation, l'architecte Henri Conan insiste sur le caractère non figuratif des œuvres et sur leur sur leur visibilité :

Concernant la sculpture : "Cet emplacement a été choisi pour sa position centrale entre l'Externat et l'Internat, de telle sorte que les élèves, les professeurs et les visiteurs puissent en profiter le plus fréquemment possible étant donné la fréquence de passages à proximité de cet endroit".

Quant aux décors muraux, il est prévu de les installer sur les murs du fond des trois réfectoires : "(…) de telle sorte que les élèves puissent bénéficier de la présence de cette décoration à chaque repas."

Il justifie également le choix de l'aluchromie pour ces derniers par "(...) sa durabilité et surtout (...) sa grande facilité d'entretien."

La sculpture en bronze "Stella" de Baltasar Lobo est toujours en place, dans la cour du lycée, tandis que les décors muraux de Jacques Lagrange ont disparu, peut-être vers 1993, lors de la transformation de la restauration scolaire en self.