Dossier d’œuvre objet IM35025019 | Réalisé par
Boisson Enora (Contributeur)
Boisson Enora

Dans le cadre d'un stage de fin d'études de Master en Gestion et Mise en valeurs des œuvres d'arts

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des lieux et objets de pardon et de pèlerinage en Bretagne
Statue dite de Notre-Dame de la Peinière, sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Peinière (Saint-Didier), Chapelle Notre-Dame-de-la-Peinière, chapelle de pélerinage, la Peinière (Saint-Didier)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Saint-Didier
  • Lieu-dit La Peinière
  • Emplacement dans l'édifice chapelle

La statue originelle, une petite Vierge en bois taillée de manière rustique, daterait du 17e siècle, période d'apparition des premières processions à la Peinière. Telle une relique, elle était placée à l'intérieur de l'autel, dans une sorte de tabernacle, jusqu'en 1926.

En 1926, la Vierge de la Peinière est couronnée lors du pèlerinage diocésain du 8 septembre. C'est à cette occasion que la statue est grandement restaurée. Selon le livre de paroisse de Saint-Didier, le révérend père d'Armailhacq également archéologue date la statue comme étant postérieure à 1550 et la fait restaurer à Paris par un sculpteur "de renom", Camille Debert. Les parties manquantes comme la partie inférieure sont alors complétées et elle est recouverte de métal doré. Trois couronnes sont également réalisées en vue du couronnement de la statue, dont une en or. Une fois la statue restaurée et couronnée, elle remplace la Vierge de 1877 qui trônait au-dessus de l'autel. En 2024, la statue est toujours placée sur le maître-autel et est processionnée tous les ans pour la fête de la Nativité de la Vierge, lors du pèlerinage diocésain. Pour l'occasion, elle est habillée de son manteau de couronnement et porte la couronne en or.

Deux légendes miraculeuses

Les sources nous manquent pour établir la datation de la statue originelle, dont certaines parties composeraient celle que l'on voit aujourd'hui. En 1907, l'abbé Renault rapporte deux versions concurrentes du récit de l'invention de la statue, l’une relevant de la tradition populaire, l’autre de la tradition paroissiale. Selon la tradition populaire, des religieuses nommées "ermites", vivaient dans ce lieu vers le 16e siècle. L'une d'elles aurait sculpté une statue pour remercier ceux ayant continué à croire en la Vierge dans un contexte de guerres de religion : selon le récit oral d'une personne rencontrée sur place. L'une de ces ermites, seule ayant survécu aux guerres de religions, passait ses jours à prier et à confier ses peines à une statue. À sa mort, son logis s'écroula et on retrouva sous les débris, à côté d'une fontaine, une statue de la Vierge. Plusieurs personnes continuèrent alors à venir prier la statue qui fut abritée sous une grotte en forme de four. C'est ce premier oratoire qui accueille la statue, qui fut ensuite installée dans un plus grand oratoire au début du 19e siècle, puis dans une chapelle à partir de 1840, et enfin dans l'édifice que l'on connait aujourd'hui.

Selon la tradition paroissiale en revanche, l’origine de cette statue est différente. Un paysan trouve cette statue, grossièrement sculptée, alors qu'il labourait son champ. Le soir, il la place dans sa maison, mais le lendemain, la statue était retournée à la fontaine près du champ dans lequel le paysan l'avait trouvée. Il l'emporte dans sa maison une deuxième fois, mais le même événement se produit. La troisième fois, c'est le recteur de Saint-Didier qui l'enferme dans sa chambre, mais encore une fois la statue est retrouvée près de la fontaine. C'était le signe que la statue voulait être vénérée à l'endroit où elle avait été découverte.

La statue visible aujourd'hui est de petite taille, de facture contemporaine lorsqu'on prête attention aux traits du visage et bien qu'elle semble en bois est en métal. Elle porte une couronne pour le temps quotidien, qui est remplacée par une autre lors des fêtes de la Vierge. Elle dispose d'une troisième couronne en or lors des occasions les plus importantes comme le couronnement, les anniversaires de couronnement ou les Jubilés. La Vierge est représentée debout, dans une posture protectrice, la tête penchée, les bras enroulés avec une main sur sa poitrine et l'autre tenant son manteau. Le geste de ces mains se croisant sur la poitrine fait penser à une Vierge de l'Annonciation ou à une Vierge de Calvaire.

Cette statue intègre sans doute les restes d'une statue plus ancienne qui a probablement contribué à définir l'iconographie de Notre-Dame de la Peinière telle qu'on la connaît aujourd'hui. Cette iconographie se retrouve également dans l'autre statue (1877), la bannière (1905) et même sur le dos de la chape.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • bois, (incertitude)
    • métal, doré
  • Mesures
    • h : 64 cm
    • l : 15 cm
    • la : 12 cm
  • Iconographies
    • VIERGE
  • Précision représentations

    Iconographie propre à Notre-Dame de la Peinière

  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine

Documents d'archives

  • Livre de paroisse de Saint-Didier

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : 5V 271

Bibliographie

  • RENAULT, Edouard, Histoire du pèlerinage de Notre-Dame de La Peinière, paroisse de Saint-Didier, Diocèse de Rennes, Rennes, H. Vatar, 1907, 224p.

    Bibliothèque des Champs Libres (Rennes) : 91451 FB

Périodiques

  • FERRIEU, Xavier, « Notre-Dame de la Peinière », Bulletin & Mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, t. CX, 2006, p. 45-122.

    Bibliothèque des Champs Libres (Rennes) : DL 109123
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Bretagne
Boisson Enora
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