La statue originelle, une petite Vierge en bois taillée de manière rustique, daterait du 17e siècle, période d'apparition des premières processions à la Peinière. Telle une relique, elle était placée à l'intérieur de l'autel, dans une sorte de tabernacle, jusqu'en 1926.
En 1926, la Vierge de la Peinière est couronnée lors du pèlerinage diocésain du 8 septembre. C'est à cette occasion que la statue est grandement restaurée. Selon le livre de paroisse de Saint-Didier, le révérend père d'Armailhacq également archéologue date la statue comme étant postérieure à 1550 et la fait restaurer à Paris par un sculpteur "de renom", Camille Debert. Les parties manquantes comme la partie inférieure sont alors complétées et elle est recouverte de métal doré. Trois couronnes sont également réalisées en vue du couronnement de la statue, dont une en or. Une fois la statue restaurée et couronnée, elle remplace la Vierge de 1877 qui trônait au-dessus de l'autel. En 2024, la statue est toujours placée sur le maître-autel et est processionnée tous les ans pour la fête de la Nativité de la Vierge, lors du pèlerinage diocésain. Pour l'occasion, elle est habillée de son manteau de couronnement et porte la couronne en or.
Deux légendes miraculeuses
Les sources nous manquent pour établir la datation de la statue originelle, dont certaines parties composeraient celle que l'on voit aujourd'hui. En 1907, l'abbé Renault rapporte deux versions concurrentes du récit de l'invention de la statue, l’une relevant de la tradition populaire, l’autre de la tradition paroissiale. Selon la tradition populaire, des religieuses nommées "ermites", vivaient dans ce lieu vers le 16e siècle. L'une d'elles aurait sculpté une statue pour remercier ceux ayant continué à croire en la Vierge dans un contexte de guerres de religion : selon le récit oral d'une personne rencontrée sur place. L'une de ces ermites, seule ayant survécu aux guerres de religions, passait ses jours à prier et à confier ses peines à une statue. À sa mort, son logis s'écroula et on retrouva sous les débris, à côté d'une fontaine, une statue de la Vierge. Plusieurs personnes continuèrent alors à venir prier la statue qui fut abritée sous une grotte en forme de four. C'est ce premier oratoire qui accueille la statue, qui fut ensuite installée dans un plus grand oratoire au début du 19e siècle, puis dans une chapelle à partir de 1840, et enfin dans l'édifice que l'on connait aujourd'hui.
Selon la tradition paroissiale en revanche, l’origine de cette statue est différente. Un paysan trouve cette statue, grossièrement sculptée, alors qu'il labourait son champ. Le soir, il la place dans sa maison, mais le lendemain, la statue était retournée à la fontaine près du champ dans lequel le paysan l'avait trouvée. Il l'emporte dans sa maison une deuxième fois, mais le même événement se produit. La troisième fois, c'est le recteur de Saint-Didier qui l'enferme dans sa chambre, mais encore une fois la statue est retrouvée près de la fontaine. C'était le signe que la statue voulait être vénérée à l'endroit où elle avait été découverte.
Dans le cadre d'un stage de fin d'études de Master en Gestion et Mise en valeurs des œuvres d'arts