En 1888, le Génie projette la construction de deux batteries d’artillerie de côte de 24 cm à Kerdalaes, mais elles ne sont pas réalisées faute de crédits.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le site est choisi par l’Allemagne nazie pour l’aménagement d’une batterie d’artillerie antiaérienne composée de quatre canons de 10,5 cm SKC/33 de la Kriegmarine en cuve et deux canons de 2 cm. Les quatre postes d’observation et de télémétrie repérés sur le terrain datent vraisemblablement de la Seconde Guerre mondiale et semblent en lien avec les mines implantées dans le goulet de Brest. Deux de ces bâtiments apparaissent en effet sur le plan et sur une photographie aérienne oblique issus du rapport Pinczon du Sel qui recense les bunkers du littoral en 1946-1947. Les bunkers et abris sont reliés par des tranchées. Réseaux de barbelés, champs de mines, postes d’observation et de tir et guérites complètent le dispositif défensif terrestre. Le 3 septembre 1944, après le bombardement aérien du fort du Mengant, les allemands se replient sur la position fortifiée de Kerdalaez. Le 5 septembre 1944, la position est prise avec l’appui de char après de violents combats.
Dans le contexte de la Guerre froide, une batterie d’artillerie antiaérienne est implantée sur le site. Les postes d’observation et de télémétrie sont modernisés.
En 1980, les quatre canons antiaériens de la batterie sont transférées par bateau au Deutsches Museum de Munich, l'un des plus grands musées des sciences et de la technique du monde, tandis que le télémètre est transporté à Saint-Marcel dans le Morbihan au Musée de la Résistance en Bretagne créé en 1984.
A la fin des années 1960, le site de Kerdalaez devient une base d’essais pour les systèmes radar de l’entreprise Thomson-CSF : un pylône (1968), puis une tour (1984) sont construits. De l’autre côté du ravin du Mengant se trouvait le reste de l’installation qui recevait dans un bâtiment dédié un mât télescopique et une maquette d’avion à l’échelle 1 dans les années 1980-1990. y
La base d’essais du Mengant a été démantelée en 2018 et la tour de Kerdalaez déconstruite en 2020.
Le site abrite le poney club du Mengam.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.