Dossier d’œuvre architecture IA29001762 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Batterie d'artillerie de côte et corps de garde crénelé, Batterie de Quinze, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Saint-Renan
  • Hydrographies Anse des Blancs Sablons
  • Commune Le Conquet
  • Lieu-dit Les Blancs Sablons
  • Cadastre OH 836
  • Dénominations
    batterie, corps de garde, réduit
  • Parties constituantes non étudiées
    caserne, poudrière, cuisine, citerne, mur défensif

Cette batterie d’artillerie de côte assure la défense de la plage des Blancs Sablons.

Une batterie d’artillerie de côte existe au nord des Blancs Sablons depuis la Guerre de Hollande (1672-1678). Elle est réaménagée durant la Guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697). Baptisée "batterie la Quinze" [batterie de Quinze] sur le cadastre parcellaire de 1840 de Ploumoguer, elle comprend, outre la batterie (parapet et plate-forme), un corps de garde ou caserne, un magasin à poudre et une guérite (bâtiments lavés de bleu car appartenant à l’Etat). En 1846, ce bâtiment sert de logement au gardien de la batterie.

Le corps de garde crénelé est construit en 1849 pour servir de réduit à la batterie de Quinze. Il s’agit d’un corps de garde n° 3 pour 20 hommes.

En 1858, la batterie de Quinze était armée par trois canons de 30 livres et trois obusiers de 22 cm.

En 1889, la batterie de côte et le corps de garde crénelé sont déclassés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le corps de garde est réutilisé comme casernement.

Son parapet est arasé à une date inconnue.

La batterie de côte (parcelle OH, n° 380) se situe entre le chemin côtier et la route, son emplacement est envahi par la végétation tout comme celui de la caserne (parcelle OH, n° 380).

Ces parcelles appartiennent au Conservatoire du littoral.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1849, porte la date

Implanté au nord des Blancs Sablons, dans les dunes à 30 mètres à peine du trait de côte et à 20 mètres environ au-dessus du niveau de la mer, à proximité de la batterie de Quinze, le corps de garde crénelé est entouré par un fossé sec.

Il s’agit d’une construction de plan rectangulaire en maçonnerie de moellon équarri ; entourages des ouvertures, chaînes d’angle et corbeaux des mâchicoulis de pied de ses bretèches sont en pierre de taille de granite. Le linteau en plate-bande de l’entrée porte le millésime 1849 qui correspond à la date de construction.

L’entrée se fait par le sud en empruntant un pont-levis à contrepoids [disparu]. L’édifice comporte trois niveaux : un rez-de-chaussée voûté à usage de casernement et de magasin avec baies dotées de barreaux et créneaux de fusillade, une terrasse défensive accessible par un escalier droit en bois [disparu] et un sous-sol partiel avec une citerne pour collecter les eaux pluviales depuis la terrasse. Quoique voûté, le réduit n’est cependant pas à l’épreuve d’un bombardement naval.

La terrasse est entourée d’un haut parapet percé de créneaux de fusillade et dotée de huit bretèches à mâchicoulis [l'ensemble est arasé] conçues pour défendre le réduit. Dominée par le terrain alentour, la terrasse était vraisemblablement dotée de murs-traverses.

Le réduit regroupe au rez-de-chaussée deux chambrées pour 20 soldats (qui dorment dans des hamacs), une cuisine, un magasin aux vivres, un magasin d'artillerie et un magasin à poudre. Le chef du poste et le gardien sont les seuls à bénéficier d'une chambre individuelle.

Son parapet crénelé est arasé, mais les corbeaux des mâchicoulis de pied de ses bretèches subsistent. Un mur de maçonnerie masque le débouché de l’escalier desservant la terrasse.

La batterie de côte se situe immédiatement au nord et la caserne à 80 mètres dans la même direction, de l’autre côté de la route côtière. Des bunkers se trouvent immédiatement au sud.

Le corps de garde est envahi par la végétation.

Batterie de côte et caserne n’ont pu être retrouvés dans la végétation.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    pierre en couverture, terre en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état, envahi par la végétation, inégal suivant les parties
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Au-dessus de l'entrée du réduit : millésime "1849" correspondant à la date de construction.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    corps de garde, réduit
  • Sites de protection
    site classé

Bibliographie

  • FRIJNS, Marco, MALCHAIR, Luc, MOULINS, Jean-Jacques, PUELINCKX, Jean. Index de la fortification française. Métropole et Outre-mer. 1874-1914. Vottem (Belgique) : autoédition, 2008, 832 p.

  • LÉCUILLIER, Guillaume (dir.), BESSELIÈVRE, Jean-Yves, BOULAIRE, Alain, CADIOU, Didier, CORVISIER, Christian, JADÉ, Patrick. Les fortifications de la rade de Brest : défense d'une ville-arsenal. Rennes : éditions Presses Universitaires de Rennes, collection Cahiers du patrimoine, 2011, n° 94, 388 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Documents multimédia

  • Association "1846". "Les réduits "type 1846" : mais qu'est-ce, au juste ?". 1er novembre 2015.

    https://association-1846.over-blog.com/2015/11/les-reduits-type-1846-mais-qu-est-ce-au-juste.html

  • Association "1846". JADÉ, Patrick. "Tours et corps de garde crénelés du type de 1846 et assimilés". 2023.

    https://association-1846.over-blog.com/tours-et-corps-de-garde-creneles-du-type-de-1846-et-assimiles.html

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004, 2024
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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