Dossier d’œuvre architecture IA29001761 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Redoute Vauban dite Fort Saint-Louis, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Saint-Renan
  • Hydrographies Anse des Blancs Sablons
  • Commune Le Conquet
  • Lieu-dit Les Blancs Sablons
  • Adresse
  • Cadastre OH 332

Cette redoute ne figure pas sur le cadastre parcellaire de 1840, elle apparaît à l’état de projet (lavée de jaune) sur le plan du dispositif défensif des Blancs Sablons dessiné en juillet 1846. La redoute Vauban, c’est ainsi qu’elle est baptisée, est vraisemblablement construite entre 1846 et 1850 comme l’atteste le millésime sur le linteau en plate-bande situé au-dessus de l’entrée. Contrairement à son nom, elle n’a pas été construite par Vauban mais pourrait avoir été implantée à l’emplacement de l’une des fortifications de campagne de la fin du 17e siècle.

L’atlas de 1846 donne une capacité de 4 officiers et 52 soldats, un magasin à poudre contenant 10 800 kg de poudre et un puits "intarissable". A titre de comparaison, la redoute des Blancs Sablons située au sud-ouest est donnée pour une capacité de 38 soldats et la redoute intermédiaire pour 28 soldats.

La redoute des Blancs Sablons est réutilisée durant la Seconde Guerre Mondiale.

Dans les années 1960 (1966 ?), vidée de sa terre de remplissage sur sa moitié nord, la redoute accueille un bâtiment pour la colonie de vacances Saint-Louis et les Scouts de France. Des carreaux de fenêtre sont d’ailleurs peints de scènes religieuses à ma manière de vitraux. C’est à partir de ce moment-là que la redoute Vauban est surnommée le Fort Saint-Louis. Ce bâtiment moderne a été déconstruit en 2016 laissant apparaître la face interne des murs d’escarpe de la redoute et leurs nombreux contreforts.

La redoute Vauban sert de local technique pour Pays d'Iroise Communauté en charge de la gestion des espaces naturels des Blancs Sablons.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1850, porte la date

Implantée au nord des Blancs Sablons, dans les dunes à 200 mètres du trait de côte et à 29 mètres au-dessus du niveau de la mer, la redoute est entourée par un fossé sec avec contrescarpe maçonné, lui-même entouré d’un glacis (terrain à découvert et en pente douce facilitant la défense rapprochée).

De plan carré de 45 mètres de côté environ, la redoute est à l’origine majoritairement constituée de terre destinée à absorber les projectiles en cas de bombardement naval. Les murs d’escarpe verticaux servant de mur de soutènement à la terre sont élevés en maçonnerie de moellon équarri. La moitié nord de la redoute - entre le mur d’escape et le mur de la cour intérieure - est vidée de sa terre de remplissage. Des contreforts établis à intervalle régulier et dans les angles soutiennent les murs d’escarpe. Entourages des ouvertures (portes et fenêtres), chaines d’angles et tablettes sont en pierre de taille de granite. La porte d’entrée est en arc plein cintre ; côté cour intérieure, les ouvertures (portes et fenêtres) sont à linteau droit.

Aménagée dans l’escarpe sud (la gorge), l’entrée de la redoute est dotée d’un pont-levis à contrepoids [disparu] permettant de franchir le fossé sec. Une poulie de relèvement est située de chaque côté.

Les pièces sont principalement aménagées dans la moitié sud de la redoute, de part et d’autre du passage d’entrée.

Le sous-sol abrite neuf pièces voutées et la fosse des latrines tandis que le rez-de-chaussée comprend le passage d’entrée, un magasin à poudre (identifiable à ses évents de ventilation), des magasins, six chambrées pour les soldats, une cuisine et des latrines (séparées pour les soldats et les officiers). Les chambrées sont reconnaissables à leurs hautes baies (dotées de barreaux) et à leurs créneaux de fusillade permettant de tirer vers l’entrée de la redoute.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    pierre en couverture, terre en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    désaffecté, état moyen, inégal suivant les parties
  • Mesures
    • l : 46 m (environ)
    • la : 46 m (environ)
  • Précision dimensions

    La parcelle cadastrale OH n° 322 comprenant le glacis, le fossé sec et la redoute représente une superficie de 13 060 m2.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public, édifice appartenant au Conservatoire du littoral.
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    redoute
  • Sites de protection
    site classé

Documents d'archives

  • Rapport Pinczon du Sel sur les installations du Mur de l'Atlantique (1946-1949). "Le Mur de l'Atlantique. Livre IV : du Mont Saint-Michel à la Laïta" (collection : Service Historique de la Défense de Brest).

    Service Historique de la Défense de Brest

Bibliographie

  • LÉCUILLIER, Guillaume. La route des fortifications en Bretagne et Normandie. Paris : édition du Huitième Jour, coll. Les étoiles de Vauban (dir. N. Faucherre), 2006, 168 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • FRIJNS, Marco, MALCHAIR, Luc, MOULINS, Jean-Jacques, PUELINCKX, Jean. Index de la fortification française. Métropole et Outre-mer. 1874-1914. Vottem (Belgique) : autoédition, 2008, 832 p.

  • LÉCUILLIER, Guillaume (dir.), BESSELIÈVRE, Jean-Yves, BOULAIRE, Alain, CADIOU, Didier, CORVISIER, Christian, JADÉ, Patrick. Les fortifications de la rade de Brest : défense d'une ville-arsenal. Rennes : éditions Presses Universitaires de Rennes, collection Cahiers du patrimoine, 2011, n° 94, 388 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004, 2024
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.