Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.
- enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
- enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
- (c) Inventaire général, ADAGP
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Saint-Renan
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Hydrographies
Anse des Blancs Sablons
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Commune
Le Conquet
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Lieu-dit
Les Blancs Sablons
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Adresse
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Cadastre
OH
332
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Dénominationsredoute
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AppellationsRedoute Vauban, Fort Saint-Louis
Cette redoute ne figure pas sur le cadastre parcellaire de 1840, elle apparaît à l’état de projet (lavée de jaune) sur le plan du dispositif défensif des Blancs Sablons dessiné en juillet 1846. La redoute Vauban, c’est ainsi qu’elle est baptisée, est vraisemblablement construite entre 1846 et 1850 comme l’atteste le millésime sur le linteau en plate-bande situé au-dessus de l’entrée. Contrairement à son nom, elle n’a pas été construite par Vauban mais pourrait avoir été implantée à l’emplacement de l’une des fortifications de campagne de la fin du 17e siècle.
L’atlas de 1846 donne une capacité de 4 officiers et 52 soldats, un magasin à poudre contenant 10 800 kg de poudre et un puits "intarissable". A titre de comparaison, la redoute des Blancs Sablons située au sud-ouest est donnée pour une capacité de 38 soldats et la redoute intermédiaire pour 28 soldats.
La redoute des Blancs Sablons est réutilisée durant la Seconde Guerre Mondiale.
Dans les années 1960 (1966 ?), vidée de sa terre de remplissage sur sa moitié nord, la redoute accueille un bâtiment pour la colonie de vacances Saint-Louis et les Scouts de France. Des carreaux de fenêtre sont d’ailleurs peints de scènes religieuses à ma manière de vitraux. C’est à partir de ce moment-là que la redoute Vauban est surnommée le Fort Saint-Louis. Ce bâtiment moderne a été déconstruit en 2016 laissant apparaître la face interne des murs d’escarpe de la redoute et leurs nombreux contreforts.
La redoute Vauban sert de local technique pour Pays d'Iroise Communauté en charge de la gestion des espaces naturels des Blancs Sablons.
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Période(s)
- Principale : milieu 19e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1850, porte la date
Implantée au nord des Blancs Sablons, dans les dunes à 200 mètres du trait de côte et à 29 mètres au-dessus du niveau de la mer, la redoute est entourée par un fossé sec avec contrescarpe maçonné, lui-même entouré d’un glacis (terrain à découvert et en pente douce facilitant la défense rapprochée).
De plan carré de 45 mètres de côté environ, la redoute est à l’origine majoritairement constituée de terre destinée à absorber les projectiles en cas de bombardement naval. Les murs d’escarpe verticaux servant de mur de soutènement à la terre sont élevés en maçonnerie de moellon équarri. La moitié nord de la redoute - entre le mur d’escape et le mur de la cour intérieure - est vidée de sa terre de remplissage. Des contreforts établis à intervalle régulier et dans les angles soutiennent les murs d’escarpe. Entourages des ouvertures (portes et fenêtres), chaines d’angles et tablettes sont en pierre de taille de granite. La porte d’entrée est en arc plein cintre ; côté cour intérieure, les ouvertures (portes et fenêtres) sont à linteau droit.
Aménagée dans l’escarpe sud (la gorge), l’entrée de la redoute est dotée d’un pont-levis à contrepoids [disparu] permettant de franchir le fossé sec. Une poulie de relèvement est située de chaque côté.
Les pièces sont principalement aménagées dans la moitié sud de la redoute, de part et d’autre du passage d’entrée.
Le sous-sol abrite neuf pièces voutées et la fosse des latrines tandis que le rez-de-chaussée comprend le passage d’entrée, un magasin à poudre (identifiable à ses évents de ventilation), des magasins, six chambrées pour les soldats, une cuisine et des latrines (séparées pour les soldats et les officiers). Les chambrées sont reconnaissables à leurs hautes baies (dotées de barreaux) et à leurs créneaux de fusillade permettant de tirer vers l’entrée de la redoute.
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Murs
- granite moellon
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Toitspierre en couverture, terre en couverture
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée
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Couvrements
- voûte en berceau
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Couvertures
- terrasse
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État de conservationdésaffecté, état moyen, inégal suivant les parties
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Mesures
- l : 46 m (environ)
- la : 46 m (environ)
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Précision dimensions
La parcelle cadastrale OH n° 322 comprenant le glacis, le fossé sec et la redoute représente une superficie de 13 060 m2.
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public, édifice appartenant au Conservatoire du littoral.
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Intérêt de l'œuvrevestiges de guerre, à signaler
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Éléments remarquablesredoute
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Sites de protectionsite classé
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Documents d'archives
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Rapport Pinczon du Sel sur les installations du Mur de l'Atlantique (1946-1949). "Le Mur de l'Atlantique. Livre IV : du Mont Saint-Michel à la Laïta" (collection : Service Historique de la Défense de Brest).
Bibliographie
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LÉCUILLIER, Guillaume. La route des fortifications en Bretagne et Normandie. Paris : édition du Huitième Jour, coll. Les étoiles de Vauban (dir. N. Faucherre), 2006, 168 p.
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FRIJNS, Marco, MALCHAIR, Luc, MOULINS, Jean-Jacques, PUELINCKX, Jean. Index de la fortification française. Métropole et Outre-mer. 1874-1914. Vottem (Belgique) : autoédition, 2008, 832 p.
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LÉCUILLIER, Guillaume (dir.), BESSELIÈVRE, Jean-Yves, BOULAIRE, Alain, CADIOU, Didier, CORVISIER, Christian, JADÉ, Patrick. Les fortifications de la rade de Brest : défense d'une ville-arsenal. Rennes : éditions Presses Universitaires de Rennes, collection Cahiers du patrimoine, 2011, n° 94, 388 p.
Lien web
- "Le Conquet. Des travaux de déconstruction au fort Saint-Louis", article du journal Ouest France, 24/06/2016
- "Le Conquet. Fort Saint-Louis. Des bâtiments détruits", article du journal Le Télégramme, 28/06/2016
- Défense des côtes bretonnes : Fortifications du Conquet et de l'anse des Blancs Sablons par Jean-Marie Baillet
- Vue aérienne oblique de la redoute Vauban par Jean-Marie Baillet, 2018
- Vue aérienne oblique de la redoute Vauban par Jean-Marie Baillet, 2018
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.
Batterie d'artillerie de côte et corps de garde crénelé, Batterie de Quinze, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Lieu-dit : Les Blancs Sablons
Redoute des Blancs Sablons, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Lieu-dit : Les Blancs Sablons
Adresse : Sud
Redoute intermédiaire, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Lieu-dit : Les Blancs Sablons
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.