Dossier d’œuvre architecture IA29002136 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Redoute intermédiaire, Les Blancs Sablons (Le Conquet)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Saint-Renan
  • Hydrographies Anse des Blancs Sablons
  • Commune Le Conquet
  • Lieu-dit Les Blancs Sablons
  • Cadastre OH 326

La redoute est vraisemblablement aménagée à la fin du 17e siècle comme fortification de campagne, c’est-à-dire principalement en terre, puis probablement reconstruite en pierre au 18e siècle. Elle est modernisée au milieu du 19e siècle. Appelée la "vieille redoute" sur le cadastre parcellaire de 1840 par comparaison avec la redoute neuve située à 360 mètres au sud-ouest ; la redoute prend son nom de "redoute intermédiaire" en 1846 avec la construction de la nouvelle redoute Vauban au nord.

En temps de guerre, ses deux chambrées casematées pouvaient abriter 18 soldats dont 2 sous-officiers contre 14 soldats dont 2 sous-officiers en temps de paix. Une note précise qu’elles pouvaient être "aménagées pour recevoir en temps de guerre 22 soldats couchés sur hamacs" et que l’une des deux chambrées est également "utilisée comme dépôt de matériel d’artillerie". L’atlas de 1846 donne une capacité de 28 soldats, un magasin à poudre contenant 8 200 kg de poudre et une citerne de 40 mètres cubes. A titre de comparaison, la redoute des Blancs Sablons située au sud-ouest est donnée pour une capacité de 38 soldats et la redoute Vauban, située au nord pour 4 officiers et 52 soldats.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : milieu 19e siècle

Implantée au milieu des Blancs Sablons, dans les dunes et à 34 mètres au-dessus du niveau de la mer, la redoute est entourée par un fossé sec avec contrescarpe maçonné, lui-même entouré d’un glacis (terrain à découvert et en pente douce facilitant la défense rapprochée).

De plan carré de 40 à 45 mètres de côté environ, la redoute est majoritairement constituée de terre destinée à absorber les projectiles en cas de bombardement naval. Les murs d’escarpe servant de mur de soutènement sont élevés en maçonnerie de moellon de granite.

Aménagée dans l’escarpe est (la gorge), l’entrée de la redoute est dotée d’un pont-levis à contrepoids [disparu]. Deux poulies de relèvement sont situées de chaque côté. La mise en œuvre de la porte d’entrée - arc plein cintre surmonté d’un linteau en plate-bande à quatre claveaux et clé - est à rapprocher de celle de la redoute Vauban construite en 1850.

Les pièces sont principalement aménagées dans la moitié est, de part et d’autre du passage d’entrée.

Le sous-sol abrite un magasin à poudre, une citerne avec filtre, une petite cour et la fosse des latrines tandis que le rez-de-chaussée comprend le passage d’entrée, deux chambrée de soldats (disposées de part et d’autre du passage d’entrée) avec pour chacune un espace dédié pour les deux sous-officiers, une cuisine et deux latrines (la première pour les soldats, la seconde pour les officiers). Les différentes pièces sont voûtées en berceau et recouvertes de terre.

Deux escaliers - situés dans la cour, de part et d’autre du passage d’entrée - permettent d’accéder sur la plate-forme d’artillerie.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    pierre en couverture, terre en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    envahi par la végétation, inégal suivant les parties, mauvais état
  • Mesures
    • l : 45 m (environ)
    • la : 45 m (environ)
  • Précision dimensions

    La parcelle cadastrale OH n° 326 comprenant le glacis, le fossé sec et la redoute représente une superficie de 7 756 m2.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    redoute
  • Sites de protection
    site classé

Documents d'archives

  • Rapport Pinczon du Sel sur les installations du Mur de l'Atlantique (1946-1949). "Le Mur de l'Atlantique. Livre IV : du Mont Saint-Michel à la Laïta" (collection : Service Historique de la Défense de Brest).

    Service Historique de la Défense de Brest

Bibliographie

  • LÉCUILLIER, Guillaume. La route des fortifications en Bretagne et Normandie. Paris : édition du Huitième Jour, coll. Les étoiles de Vauban (dir. N. Faucherre), 2006, 168 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • FRIJNS, Marco, MALCHAIR, Luc, MOULINS, Jean-Jacques, PUELINCKX, Jean. Index de la fortification française. Métropole et Outre-mer. 1874-1914. Vottem (Belgique) : autoédition, 2008, 832 p.

  • LÉCUILLIER, Guillaume (dir.), BESSELIÈVRE, Jean-Yves, BOULAIRE, Alain, CADIOU, Didier, CORVISIER, Christian, JADÉ, Patrick. Les fortifications de la rade de Brest : défense d'une ville-arsenal. Rennes : éditions Presses Universitaires de Rennes, collection Cahiers du patrimoine, 2011, n° 94, 388 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)

Périodiques

  • OLIER, François. "Le Conquet, garnison du bout du monde, La vie militaire au Conquet au 18e siècle", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXV, 1986, p. 287-314.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2024
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

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