Dans le cadre de l'étude d'Inventaire thématique des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO, l'enclos paroissial de Bodilis a fait l'objet d'un recensement des parties constituantes architecturales de l'enclos et du mobilier conservé, permettant de compléter le présent dossier.
- inventaire topographique
- enquête thématique départementale, Inventaire des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Finistère - Landivisiau
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Commune
Bodilis
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Adresse
rue Notre-Dame
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Dénominationséglise paroissiale, ensemble religieux
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VocablesNotre-Dame
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Parties constituantes non étudiéesmur de clôture, monument aux morts, passage d'entrée, croix de cimetière, croix de cimetière
L’église actuelle est construite entre la deuxième moitié du 16e siècle et le premier quart du 18e siècle. Sa construction commence par le chevet en 1564 puis par le clocher en 1570. L'église est par la suite agrandie avec une chapelle sud en 1574, contre laquelle le porche est édifié entre 1585 et 1601. Au cours du 17e siècle, l'église est agrandie : au nord, le bas-côté est doublé entre 1653 et 1657 puis la façade sud est modifiée entre 1663 et 1670 par l’architecte Christophe Kerandel qui dessine, en 1677, la sacristie achevée en 1686. En 1714, le clocher est restauré par ce même architecte avec les maçons François Gourves et Louis Chapalain.
Le mur de clôture actuel suit son tracé figuré sur le cadastre ancien (1828). Le placître comporte deux croix de cimetière datant du 4e quart du 19e siècle, dont l'une des deux se compose d'un Crucifix et d'une Vierge à l'Enfant en kersanton qui dateraient du 15e siècle.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle, 17e siècle, 1er quart 18e siècle
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Dates
- 1564, porte la date
- 1570, porte la date
- 1574, porte la date
- 1585, porte la date
- 1601, porte la date
- 1653, porte la date
- 1657, porte la date
- 1668, porte la date
- 1680, porte la date
- 1681, porte la date
- 1682, porte la date
- 1714, porte la date
Le mur de clôture, dont le tracé est similaire à celui figuré sur le cadastre ancien (1828), est ouvert au sud-ouest par une entrée à piliers et échaliers donnant accès au placître de l'enclos, encore utilisé comme cimetière. Aux abords de l'église, deux croix sont construites (une au nord-ouest, une au sud-ouest) et un monument aux morts (au sud-ouest).
L'église suit un plan allongé de quatre vaisseaux, une nef centrale, deux bas-côtés nord et un bas-côté sud doublé d'une chapelle. L'architecture et ses décors mêlent vocabulaire gothique, classique et Renaissance à travers ses différents éléments constitutifs : le chevet, le clocher, le porche et la sacristie. Le chevet à noues multiples, de type Beaumanoir, présentant des gables ajourés, similaires à ceux de Pleyben, évoque le gothique, tandis que les quelques décors comme une niche à coquille et une frise de médaillons, sont renaissants.
Le clocher s’élève à une quarantaine de mètres de hauteur et s’inspire des formes gothiques de celui du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon. A l'image de ce dernier, il se compose également d’une galerie soutenant une flèche. Son porche en ogive est surmonté de fleurons et de pinacles. Sa voûte abrite la porte ouest de l’église, dont les voussures en anse de panier sont décorées de fines sculptures végétales et d’une sirène.
Le porche sud emploie, lui, un vocabulaire renaissant : sa porte en plein cintre aux colonnes baguées à la Philibert de l’Orme est flanquée de colonnes corinthiennes soutenant un entablement et des niches à coquille. Ses contreforts sont sculptés de lanternons et de niches accueillant plusieurs statues. A l'intérieur, entre les niches conservant les statues des douze apôtres et le banc des fabriciens, sont sculptés des panneaux peuplés de motifs ornementaux, de feuillages, d’hommes et d’animaux. Le portail mêle structure gothique et motifs Renaissance avec son arc en ogive décoré de volutes.
La sacristie présente un plan rectangulaire se terminant en un chevet à trois pans et couvert d'une toiture en carène. Elle se compose de deux niveaux dont l'étage est desservi par un escalier en demi-œuvre. Sa composition est similaire aux sacristies de Sizun et de Lampaul-Guimiliau. Ses façades sont percées de cinq fenêtres dont celles du rez-de-chaussée conserve leurs barreaux et une porte. Le décor classique se compose d'une corniche sculptée de modillons et d'oves et de contreforts ornés de niches à frontons et coiffés de lanternons.
L’église conserve plusieurs meubles dont les plus anciens datent du 16e siècle, comme le baldaquin des fonts baptismaux situé à l'ouest du bas-côté nord. Au 17e siècle, cinq retables sont réalisés. Ils ornent le chœur, les petites chapelles contiguës au chœur (dédiés à la Vierge et à saint Jean) et les bas-côtés (l’un est nommé retable de saint Joseph ou de la sainte Famille et l’autre est consacré au Rosaire). Une chaire à prêcher de la deuxième moitié du 18e siècle décore la nef. Enfin, l’édifice conserve une centaine de mètres de sablières sculptées de scènes profanes et sacrées, ainsi que des entraits et des blochets sculptés.
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Murs
- granite pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages4 vaisseaux
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Couvrements
- lambris de couvrement
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Couvertures
- toit à longs pans
- noue
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Protectionsclassé MH, 1910/11/19
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Précisions sur la protection
L'église est classée le 19 novembre 1910.
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Référence MH
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
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- (c) Conseil départemental du Finistère
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- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
- (c) Conseil départemental du Finistère
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
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COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
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LE GOFF, Alain, LE GOFF, Sébastien. Les enclos paroissiaux de la Vallée de l'Elorn. Bodilis. Association pour la Promotion des Enclos Paroissiaux de la Vallée de l'Elorn.
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CASTEL, Yves-Pascal. DANIEL, Tanguy. THOMAS, Georges-Michel. Artistes en Bretagne. Dictionnaire des artistes, artisans et ingénieurs en Cornouaille et en Léon sous l'ancien Régime. Quimper, Société archéologique du Finistère, 1987, 364 p.