L'église Saint-Yves a été étudiée une première fois en 2003 lors d'une enquête d'Inventaire topographique. Dans le cadre de l'étude d'Inventaire thématique des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO, l'enclos paroissial de La Roche-Maurice a fait l'objet d'un recensement des parties constituantes architecturales de l'enclos et du mobilier conservé, permettant de compléter le présent dossier.
- inventaire topographique
- enquête thématique départementale, Inventaire des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Finistère - Ploudiry
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Commune
La Roche-Maurice
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Dénominationséglise paroissiale, ensemble religieux
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VocablesSaint-Yves
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Parties constituantes non étudiéesmur de clôture, passage d'entrée, calvaire, ossuaire, monument aux morts, croix de cimetière
L'édifice actuel est construit tout au long du 16e siècle : l'inscription la plus ancienne figure sur la maîtresse-vitre en 1539 et la plus récente sur le clocher en 1589. Certains auteurs datent le portail sud sculpté de 1530-1540 tandis que d'autres l'attribuent même à l'atelier du château de Kerjean, vers 1550.
Le calvaire, selon la Société archéologique du Finistère, daterait également du 16e siècle, vers 1572. L'ossuaire, plus tardif, porte les dates de 1639 et 1640.
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
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Dates
- 1559, porte la date
- 1561, porte la date
- 1589, porte la date
L'entrée monumentale à échaliers combinée au calvaire donne accès au placître de l'enclos paroissial. Le mur de clôture a été agrandit à l'est afin d'accueillir le cimetière dans lequel se trouve une croix et le monument aux morts.
L'église présente un plan rectangulaire à trois vaisseaux se terminant en un chevet plat. Son portail sud et son clocher la caractérisent. Bien que l'église ne présente pas de porche sud, l'entrée s'effectue également au sud par un portail gothique sculpté en kersanton. Les portes géminées en anse de panier sont couronnées de fleurons et de pinacles, entourée d'un plus grand arc en ogive. Les apôtres, ne pouvant siéger dans les niches habituelles d'un porche sont détaillées dans les archivoltes de l'arc. Le clocher, de type léonard, mêle composition gothique et décor Renaissance. Il comprend deux galeries avec une chambre des cloches ouverte, soutenant une flèche octogonale cantonnée par des pinacles. Le décor classique s'exprime autant dans le portail composé d'un arc en plein cintre enserré de colonnes et d'un fronton triangulaire que dans les galeries rythmées par des balustres en plein cintre.
L’intérieur de l’église conserve du mobilier du 16e siècle, notamment un remarquable jubé et un vitrail. La maîtresse-vitre de 1539 est consacrée à la Passion et à la Crucifixion. Deux niches encadrent ce vitrail, l'’une représente saint Yves entre le riche et le pauvre, et l’autre Notre Dame de Bon Secours. Le jubé date du même siècle et se compose d'une grande variété de motifs renaissants. Sainte Marguerite terrassant le dragon et sainte Anne apprenant à lire à la Vierge ornent les parties latérales du jubé. La chaire à prêcher est plus récente et date du 17e siècle. Enfin, les trois vaisseaux de l'édifice sont couverts de lambris peints représentant, dans la nef centrale, des tête d'anges, de fleurs de lys, d'hermines et d'anagrammes IHS. Plusieurs pièces de charpente sont richement sculptées dont les entraits sur lesquels on distingue des fleurs de lys, des hermines et des macles (losanges), emblèmes héraldiques des Rohan. Les sablières sont également richement sculptées de scènes profanes et sacrés.
A l'ouest, l'enclos est fermé par l'ossuaire de style classique. Il suit un plan rectangulaire, à deux niveaux. L'édifice est construit en moellons de schiste et en pierre de Logonna. La façade est rythmée par des arcatures : 10 fenêtres en plein cintres sont percées, séparées par des colonnes cannelées corinthiennes sur lesquelles repose une corniche et des niches, également au nombre de 10, encadrées de pilastres doriques. Au centre de cette façade, la porte en plein cintre est enserrée entre deux colonnes corinthiennes soutenant une corniche et un fronton triangulaire. Le long du soubassement est sculpté une frise représentant plusieurs classes sociales rappelle que nous sommes tous égaux devant la mort : un paysan avec sa bêche, un pape avec sa tiare, une femme avec un bouquet de fleurs, un homme de loi avec son écrit enroulé puis à droite saint Yves entre le riche et le pauvre. Le bénitier avec l'ankou évoque également la mort avec son inscription "Je vous tue tous".
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Murs
- granite pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages3 vaisseaux
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Couvrements
- lambris de couvrement
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Protectionsclassé MH, 1916/02/18
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Précisions sur la protection
L'église et l'ossuaire sont classés le 18 février 1916.
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Référence MH
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Région Bretagne
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Bibliographie
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COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
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CHOQUER, Jean-Yves. L'église La Roche-Maurice. Saint-Thonan : Roc'h Morvan, 2017.
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Comité de rédaction de l'APEVE. Les enclos paroissiaux de la Vallée de l'Elorn. La Roche-Maurice. Association pour la Promotion des Enclos Paroissiaux de la Vallée de l'Elorn.
Photographe à l'Inventaire