• inventaire topographique
  • enquête thématique départementale, Inventaire des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO
Enclos paroissial et église Notre-Dame (Pencran)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Finistère - Landerneau
  • Commune Pencran
  • Adresse Gorréquer
  • Dénominations
    église paroissiale, ensemble religieux
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes non étudiées
    mur de clôture, passage d'entrée, ossuaire, calvaire, monument aux morts, calvaire

L'église Notre-Dame a été étudiée une première fois en 2003 lors d'une enquête d'Inventaire topographique. Dans le cadre de l'étude d'Inventaire thématique des enclos paroissiaux finistériens de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO, l'enclos paroissial de Pencran a fait l'objet d'un recensement des parties constituantes architecturales de l'enclos et du mobilier conservé (sauf celui rendu inaccessible par les travaux de restauration), permettant de compléter le présent dossier.

Chevet et nef de la première moitié du 16e siècle. Porche sud daté de 1553. Murs des collatéraux remontés en 1696. Clocher restauré en 1718.

[Inventaire topographique, 2003]

La construction de l'actuelle église est peu renseignée. Seules quelques dates inscrites donnent des indications : le porche sud est achevé en 1553 ; le clocher est reconstruit en 1696, puis sa partie supérieure est à nouveau édifiée et restauré en 1718. Enfin, la sacristie est réalisée en 1706.

L'ossuaire, lui, date de 1594. Le calvaire au nord de l'enclos date du premier quart du 16e siècle et celui au sud du 16e siècle.

[Valentine Guillevic, 2025]

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 1er quart 18e siècle
  • Dates
    • 1553, porte la date
    • 1696, porte la date
    • 1706, porte la date

L'église est située dans un enclos contenant le cimetière qui inclut une croix monumentale, un ossuaire au sud-ouest, l'ancien presbytère dans son angle nord-ouest et un calvaire composé de trois croix associé à une entrée de l'enclos au nord. L'église elle-même présente un clocher-porche à l'ouest, une nef flanquée de collatéraux englobés sous un unique toit à deux pans, un imposant proche au sud de la nef, un bras unique au nord formant ancienne chapelle seigneuriale prolongée d'une sacristie à étage.

[Inventaire topographique, 2003]

L'église est construite dans un style gothique, comme l'illustre le clocher de type léonard et le proche sud. Le portail du clocher se compose d'un arc en accolade couronné d’une ogive portée par des colonnettes. Au-dessus, une baie flamboyante est percée. La partie supérieure du clocher est constituée de deux galeries dont une quadrilobée et de deux chambres à cloches ouvertes. Le tout soutient la flèche octogonale. Un escalier demi hors-œuvre en partie haute, au sud du clocher, y donne accès.

Le porche se compose d'un portail constitué de plusieurs voussures se superposant, une première en anse de panier, suivie d’une autre en plein cintre, couronnée d’une accolade décorée de choux frisés et d’un fleuron. Le tout est richement sculpté de scènes bibliques de l’Ancien Testament (l'histoire d’Adam et Eve, de Cain et d’Abel et de Noé), d'anges et des évangélistes dans les voussures, et de statues de saintes dans les niches des contreforts. Un haut relief de la Nativité orne le tympan. L’intérieur du porche, parcouru d’un banc sur les deux côtés, est décoré de niches abritant les douze apôtres. Des traces de polychromies sont conservées, notamment des rideaux rouges au-dessus des portes géminées en accolade ornée de fleurons. La composition mêlant arc en anse de panier, ogive et tympan sculpté évoque les porches plus anciens de La Martyre et de Rumengol.

L’intérieur de l’église conserve quelques éléments anciens de statuaires, notamment une grande Descente de croix du premier quart du 16e siècle et des lambris de couvrement peints d'une voûte céleste étoilée.

L'ossuaire suit un plan rectangulaire à un niveau et présente deux registres en façade qui emploient un vocabulaire classique. Ses sept fenêtres en plein cintre sont séparées par des colonnes ioniques, surmontées d’un second registre rythmé par des niches et des pilastres ioniques. La porte en plein cintre, légèrement désaxée, est encadrée de colonnes ioniques soutenant un entablement et un fronton triangulaire. La façade sud est percée d'une porte cintrée et la façade nord était ouverte par une grande baie aujourd'hui comblée. A l’intérieur de l’ossuaire, les sablières sont sculptées, notamment d'une scène mythologique (le char d'Amphitrite).

[Valentine Guillevic, 2025]

  • Murs
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété d'une personne privée, L'ossuaire est une propriété privée.
  • Protections
    classé MH, 1990/10/09
  • Précisions sur la protection

    L'église et l'ensemble de son enclos, avec les sols, comprenant : le mur de clôture avec les murs sud et est du presbytère, les portails, l'église Notre-Dame et la sacristie, les deux calvaires et l'ossuaire sont classés le 9 octobre 1990.

  • Référence MH

Bibliographie

  • COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

  • CHAPALAIN, Claude, HUBERT, Patrick, HAMON, Michel, CHAMARD-BOIS, Pierre. Les enclos paroissiaux de la Vallée de l'Elorn. Pencran. Association pour la Promotion des Enclos Paroissiaux de la Vallée de l'Elorn.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003, 2025