▪ Les manoirs et maisons de maîtres dans la campagne de Pleine-Fougères
A Montlouët, ce "château" présente deux ailes et au centre se dresse un petit clocheton avec un toit en dôme est un bâtiment probablement reconstruit sur le site d'un manoir. Un pigeonnier ou fuie existe toujours. Il possédait une chapelle privée, dédiée à Saint-Denis et aujourd'hui disparue. Bâtie à l'entrée des rabines du manoir de Montlouet, cette chapelle était en 1678 ornée, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, des armoiries des seigneurs du lieu. Le 29 septembre 1710, Julien-Jude de Brunes et Françoise Simon, seigneur et dame de Montlouet, fondèrent en ce sanctuaire deux messes par semaine, les dimanches et mercredis, et dotèrent de 60 livres de rente cette chapellenie, qu'approuva l'ordinaire le 27 novembre 1710 (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol). Le fils du fondateur, François de Brunes de Montlouet, fut pourvu de ce bénéfice en 1735. Il devient abbé de Beaulieu, chanoine et vicaire général de Dol. Le dernier chapelain fut René La Lande, pourvu en 1787. Cette chapelle n'existe plus, mais était conservé à la fin du 19e siècle dans le vieux manoir, alors abandonné, de Montlouët, une belle statue en marbre de Notre-Dame de Bethléem, oeuvre du 17e siècle, et les statues en bois de saint Denis et de sainte Emerance (Pouillé de Rennes). Les offices religieux de cette chapelle (chapellenie de Saint-Denis de Montlouet) étaient assurés par François de Montlouet (à partir de 1735) et René de la Lande (de 1787 à la Révolution). Cette propriété a appartenu aux seigneurs de Montlouët en 1513, puis à la famille de Brunes en 1621 et en 1735.
L'ancien manoir Le Châtel possédait une chapelle privée mentionnée en 1694, époque à laquelle on demanda permission d'y avoir la messe. Cette année-là, le 18 mars, François du Rocher, seigneur du Quengo et de Bruzvily, y abjura le protestantisme entre les mains de Pierre Even, recteur de Baguer-Morvan, prédicateur d'une station à Pleine-Fougères (Pouillé de Rennes).
A La Costardière, le manoir possédait une chapelle privée dédiée à Saint-Joseph (chapellenie de Saint-Joseph de la Costardière) dont les offices religieux étaient assurés par le chapelain Jean Busnel en 1667. Cette propriété appartenait à la famille Bouchard en 1480 et en 1513. Au cours du 19e siècle, les bâtiments ont reconstruits.
Le manoir de La Mainguais était la propriété de la famille Guelé en 1513.
Le manoir du Val aux Bretons possédait une chapelle privée datée du 16e siècle et dédiée à Sainte-Marguerite (chapellenie de Sainte-Marguerite du Val aux Bretons). La chapelle, sise au bout du jardin de cet ancien manoir, fut fondée de messes à la fin du 17e siècle.
▪ Les anciens manoirs disparus de Pleine-Fougères
. Le "château" du Plessis-Chesnel (ou Plessix-Chesnel) conserve un des piliers du portail daté du 17e siècle. Il possédait une chapelle privée et un droit de haute justice. La chapelle du Plessix-Chesnel dépendait de ce manoir.
. Le manoir de la Ville-Cunan possédait une chapelle privée dédiée à Saint-Nicolas (chapellenie de Saint-Nicolas de Ville-Cunan). Saint-Nicolas de Ville-Conan fut fondée près du manoir de ce nom par Jean Ollivier, comme l'indiquait l'inscription suivante gravée sur la porte : Par Mr Jean Ollivier, sieur de la Lande, et honorable Julienne Guerche, sa compagne, 1672. Cette chapelle est encore entretenue à la fin du 19e siècle et la messe était dite le lundi des Rogations (Pouillé de Rennes). Il était la propriété de Jean Ollivier, sieur de la Lande, et de son épouse Julienne Guerche en 1672.
. Le manoir de la Chapelle était la propriété de la famille du Bouays en 1513.
. Le manoir de la Moigneraisétait la propriété de la famille Guelé en 1513.
. Le manoir de l'Ecluse était la propriété de la famille de Flourville en 1513.
. Le manoir situé au Village de la Ville-Chérel était la propriété de la famille du Houx seigneurs du Bodel en 1513.
. Le manoir du Rozet était la propriété de l'Abbaye de Saint-Florent en Anjou, puis de la famille de Lassy en 1513 et de la famille Ruellan au 18e siècle.