La maison de la Basse Billiais figure sur le cadastre de 1825, à l’est d’un ensemble de bâtiments aujourd’hui disparu. A cette date, elle est entourée de parcelles dont les noms pourraient faire référence à des activité de transformation du lin et du chanvre : « ch : fontaine » ou « les fontaines ». 

Toutefois, ce lieu-dit semble avoir des origines bien plus anciennes. Sur une dépendance située face au logis principal, deux dates sont gravées : « 1639 » sur un linteau inversé du pignon et « 1646 » sur la façade ouest. Par ailleurs, des mentions dans les registres paroissiaux des Iffs au XIVe siècle attestent de la présence de Perrot Denoual (1370-1445), Seigneur de la Billiais. Il semble que la maison soit restée dans cette famille, comme en témoigne une inscription gravée sur la pierre d’appui de la porte haute de la façade ouest de la dépendance : « M. P. DENOVAL… M.F.F ».

Cette famille apparaît également liée à l’industrie toilière. Au XVIe siècle, les registres paroissiaux de La Baussaine, commune voisine des Iffs, mentionnent Jean Denoual (1566-1596), négociant en lin. En 1671, l’acte de mariage de Jeanne Sevegrand et Guillaume Denoual aux Iffs précise la profession de ce dernier : « marchand fillandier ». De plus, un vitrail de l’église Saint-Ouen des Iffs représentant Sainte-Barbe porte un cartouche daté de 1536 : « M.G. DENOUAL ET GUION DU CHESNE TRESORIERS FIRENT FAIRE CESTE VITRE ». Ces éléments témoignent de la prospérité et de l’influence d’une famille étroitement liée au lieu-dit de La Billiais et impliquée, au moins en partie, dans l’industrie toilière.