• inventaire topographique, Bécherel
  • étude d'inventaire, Inventaire du patrimoine de la commune des Iffs
Les maisons et fermes sur la commune des Iffs
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  • (c) Inventaire général, ADAGP

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Bécherel
  • Adresse
    • Commune : Les Iffs

Chronogrammes : 1533, 1587, 1623, 1639, 1685, 1702, 1736, 1817.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

L’habitat de la commune des Iffs se répartit de manière dispersée, formant un réseau de villages et de hameaux implantés principalement sur le plateau au sud-est et dans la plaine au nord-est du territoire. La zone centrale, fortement boisée, demeure peu habitée. Certaines anciennes fermes isolées, comme Le Perray, La Haute Billiais, La Basse Billiais ou La Caulnais, témoignent d’un habitat ancien. D’autres hameaux, tels que L’Orme, La Landelle, Le Prévot ou Le Grand Chemin, regroupent plusieurs unités d’habitation formant de véritables petits ensembles ruraux.

 

Matériaux de construction

Les matériaux de construction proviennent essentiellement du sous-sol local. Les murs sont généralement montés en moellon de granite. La terre est également utilisée, souvent sur un soubassement en pierre, avec une ossature en bois et un enduit d’argile, caractéristique des dépendances rurales sur la commune (La Basse Orme, Le Champ Breton).

Les encadrements d’ouvertures sont le plus souvent en granit taillé, d’une facture plus ou moins régulière selon l’époque. Dans les bâtiments secondaires, le bois est fréquemment employé pour les encadrements. Les menuiseries en bois à petits carreaux et les volets pleins restent typiques du bâti local.

Les toitures sont à deux pans et couvertes d’ardoises. Certaines dépendances sont encore couvertes de tuiles mécaniques. Les souches de cheminée, en granite, brique ou falun, reflètent la diversité des matériaux disponibles, notamment la pierre du Quiou (ou falun de Tréfumel/Saint-Juvat), très présente dans le sud du pays de Dinan (La Basse Billiais).

Évolution typologique des maisons

Maisons des XVIe et XVIIe siècle

Ces maisons rurales présentent une porte cintrée qui peut être doublée d’une autre porte, cintrée ou droite, plus petite pour accéder à l’étable. Elles peuvent être à étage et grenier ou simplement un rez-de-chaussée avec grenier.

De nombreux bâtiments ont été construits au cours du XVIIe siècle. Des fermes de cette époque possèdent des portes jumelées en plein cintre avec du granite en façade. C’est le cas au Perray, La Forêt, La Basse Billiais...

Les bâtiments du XVIIe siècle possèdent une forte pente de toiture, un coyau et parfois une corniche en bois ou en granite. Les portes sont souvent en plein cintre et les fenêtres à encadrements de granite chanfreinés et fréquemment décorées d’accolades ou autres motifs.

Au XVIIe siècle, les maisons à étage dont la façade principale comprend une porte et des fenêtres aux dimensions variables et petites. Les baies sont disposées selon l’aménagement intérieur. Ainsi ces façades peuvent être asymétriques avec des ouvertures de proportions différentes, de linteaux sculptés et d’appuis moulurés.

Maisons du XVIIIe siècle

Certaines maisons et fermes ont des parties remontant au XVIIIe siècle. A la Caulnais, il existe des baies à linteaux de bois cintrés qui sont caractéristiques de l’architecture du XVIIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, les ouvertures des façades s’agrandissent et s’organisent symétriquement : ces maisons recherchent une certaine symétrie dans l’organisation de leur façade. e siècle

Certaines maisons et fermes ont des parties remontant au XVIIIe siècle. A la Caulnais, il existe des baies à linteaux de bois cintrés qui sont caractéristiques de l’architecture du XVIIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, les ouvertures des façades s’agrandissent et s’organisent symétriquement : ces maisons recherchent une certaine symétrie dans l’organisation de leur façade.

Maisons à rez-de-chaussée du XIXe siècle

La façade est rythmée par une porte, une fenêtre ou deux, une souche de cheminée et une gerbière. Elles sont composées d’un rez-de-chaussée, accueillant une ou deux pièces de vie, surmonté d’un grenier éclairé par une gerbière. Ces maisons sont majoritairement situées en campagne, par exemple, à l’Orme.

Maisons à étage du XIXe siècle

Ce sont des habitations influencées par l’architecture urbaine avec des constantes de styles qui se maintiendront tout le XIXe siècle avec un essor important vers le 3ème quart du siècle et qui se prolongeront même au début du XXe siècle, provoquant une certaine uniformisation du territoire breton (31 l’Orme):

. Volumétrie et mitoyenneté du bâti ;

. Construction en front de rue ;

. Maison constituée d’un rez-de-chaussée + étage + comble ou maison à rez-de-chaussée + comble sur 2 niveaux et 3 travées ;

. Composition symétrique des façades entre travée et niveau ;

. Encadrement des baies, linteaux et chainages des angles en granite ;

. Présence d’une lucarne pour éclairer le comble ;

. Introduction d’un nouveau matériau : la brique.

Dépendances agricoles

Ces bâtiments (abri pour les animaux) nous apprennent que l’agriculture était tournée vers l’élevage de subsistance et de commerce (foires). Ils servaient également à stocker les récoltes et le matériel.

Ces étables et granges étaient situées dans le prolongement de l’habitation en équerre ou en vis à vis.

Les dépendances ont des fonctions spécifiques qui renvoient à une agriculture riche. Le XIXe siècle voit les fermes-modèles se développer (La Haute Billiais, Le Champ Breton, La Caulnais).

Les soues à cochons : Répandue aux Iffs, elles répondent à un modèle local : Petit volume à plan rectangulaire avec une pente de toit et un petit grenier ; Accolée à un autre bâtiment ; Deux ou trois ouvertures peu hautes (Margat).

Les granges : D’une volumétrie importante elles peuvent être accolées à la maison ou en être indépendantes.

Les étables : Ces bâtiment prennent des formes diverses. Soit ils sont dans le prolongement de l’habitation soit ils sont des bâtiments à part entière. De petites ouvertures en demi-cercle, parfois en briques, se dessinent sur leur façade. Un grenier est accessible pour une gerbière.

Les hangars : Ils apparaissent plus tardivement pour le stockage du matériel avec la mécanisation de l’agriculture. De nombreux petits hangars, mitoyens à une autre dépendance, sont maçonnés sur deux côtés et ouverts avec des piliers en bois supportant la toiture.

Éléments complémentaires du patrimoine rural

Un modèle revient souvent : une margelle maçonnée en pierre de forme circulaire ou carrée. Une structure en bois supporte le mécanisme de poulie. La plupart sont couvert par une charpente avec ardoise ou tôle. D’autres demeurent une petite fontaine sous la forme d’un point d’eau comme au Margat. A la Haute Billiais, un très beau puits reste d’origine avec sa margelle en granite surmontée d’un toit en zinc.

Les pompes à bras. L’une des pompes recensées porte une plaque avec les informations suivantes : Les pompes à bras Briau étaient fabriquées à Tours dont la fameuse pompe à puits PB40 (La Toutenais, La Forêt). L’entreprise a depuis disparu. Dans un premier temps, la pompe aspirait l’eau dans sa colonne. L’eau remontait et dépassait un clapet dont les membranes étaient des joints de cuir gras percés. L’eau en position haute était refoulée par le bec par un nouveau aller-retour sur le bras. C’est pourquoi, le procédé s’appelle une pompe à eau à bras, aspirante foulante. Les puits étaient arasés et recouverts d’une dalle en béton munie d’une trappe de veille. La pompe à eau était fixée dessus et perçait la dalle dans l’axe vertical du puits. Il y avait moins de dépôts de feuilles, d’animaux et moins de risques d’accident pour les enfants toujours curieux devant un puits rarement fermé.

Très nombreux sur le territoire, les fours sont seuls ou abrités dans un petit bâtiment peu haut et étroit servant également de grange appelé fournil. Maçonnés de moellons en soubassement et surmontés d’un mur en terre, ils sont très souvent en léger retrait des autres bâtiments (La Basse Billiais, Perray, Le Prévôt).

 

  • Typologies
    porte haute ; logis jumelés ; travées jumelées ; type ternaire ; alignement ; logis à fonctions multiples ; porte à double rouleau ; maison à deux pièces par étage ; armoire murale
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Murs
    • granite
    • terre
    • moellon
    • appareil mixte
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 79
    • repérés 16
    • étudiés 4

Annexes

  • Informations complémentaires : dossier d'archivage de 1984 :
  • Etude Label Communes du Patrimoine Rural de Bretagne, Les Iffs, 2023
Date(s) d'enquête : 1986; Date(s) de rédaction : 1986, 2024