Dossier d’œuvre architecture IA56132423 | Réalisé par
Fève Hugo (Rédacteur)
Fève Hugo

Archiviste et responsable du service Archives et Patrimoine de la ville d'Auray

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  • enquête thématique régionale, Inventaire de l'architecture urbaine en pan de bois d'Auray
Maisons en pan de bois disparues d'Auray
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Musée des Beaux-Arts d'Orléans

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auray - Morbihan
  • Commune Auray
  • Précisions
  • Dénominations
    maison

Ce dossier relatif aux maisons en pan de bois disparues d'Auray a été réalisé dans le cadre d'un Inventaire participatif de l’architecture urbaine en pan de bois d’Auray.

Les maisons en pan de bois mentionnées dans ce dossier d'étude ne représentent qu'une partie des éléments disparus au cours des siècles. Les recherches ont été menées à partir de documents d'archives conservées au sein des Archives municipales d'Auray (plan d'alignement, plans cadastraux, immeubles menaçant ruine, dossiers de voiries, dossiers de travaux pour le bâti ancien, archives privées) ou d'autres institutions telles que des musées et des services d'archives départementaux. Les maisons en pan de bois existantes mais dont les façades ont été complètement modifiées (54 place de la République, 5 rue du Belzic) ne sont pas mentionnées ici.

En 2025, 27 maisons en pan de bois détruites sont ainsi identifiées. Pour autant, l'état des connaissances reste perfectible : les raisons de la disparition de certains édifices en pan de bois, comme les maisons anciennement situées au n°9, 14 et 16 de la rue du Lait, nous sont encore inconnues.

Mentionnée pour la 1ère fois à la fin du 11e siècle, la ville d'Auray se compense des deux paroisses de Saint-Gildas, en ville haute, et de Saint-Goustan, le faubourg situé en contrebas de l'éperon rocheux accueillant le château d'Auray.

Les maisons en pan de bois d'Auray mentionnées dès les 16e et 17e siècles semblent avoir été détruites principalement en raison de facteurs humains, qu'ils soient politiques (réaménagement, modification du tissu urbain) ou de décisions individuelles motivées par la modernisation de l'habitant, des raisons esthétiques ou liées à la salubrité des édifices. En revanche, la ville d'Auray n'a pas souffert des dommages causés lors de la Seconde Guerre mondiale, à l'image des villes de Ploermël, Hennebont ou Lorient.

D'importantes modifications du cœur de ville dès la fin du 19e siècle

Dans la France de la fin du 19e siècle, de nombreuses villes font état de projets de réaménagement urbanistiques, modifiant considérablement la physionomie et la typologie des édifices présents dans les centre-villes historiques. Parmi eux, la création de nouvelles voies, les aménagements en lien avec les politiques de salubrité et de sécurité, des opérations immobilières liées à des commandes politiques ou personnelles, en constituent les causes les plus fréquentes.

À Auray, le conseil municipal décide au début du 20e siècle de détruire les halles médiévales, édifiées en 1459, pour y construire une salle des fêtes (l'actuel Petit Théâtre) et de nouvelles halles municipales. Cette modification du cœur de ville entraîna la destruction de quelques maisons en pan de bois voisines, telles que les n°47, 51, 53, 68 et la 78bis de la Place de la république, la n°2 de la rue du Belzic ou la maison anciennement située au n°50-54 de la place de la République, remplacée par une maison d'inspiration art-déco, vraisemblablement entre la fin du 19e et le début du 20e siècle.

Par ailleurs, le plan d'alignement de la ville d'Auray a été dressé et arrêté le 31 octobre 1900 : il en résulte des modifications importantes de l'emprise de certaines maisons en pan de bois.

Des destructions fréquentes

Les destructions de maisons en pan de bois résultent également de causes humaines et naturelles, à l'image des incendies, fréquents depuis le 17e siècle. L'exemple d'un incendie survenu en février 1898 sur l'actuelle Place Saint-Sauveur eut raison d'un îlot composé de plusieurs maisons en pan de bois (n°14 et n°15 de la place Saint-Sauveur). Quelques années plus tard, les maisons dénommées "L'hôtel des Trois Rois" (52 rue du Château) et de "l'Hôtel du Lion d'Or" (1 rue Neuve) se consumèrent respectivement en 1925 et 1966. Le tissu urbain dense, les activités artisanales situées dans les rez-de-chaussée ainsi que les matériaux de cette architecture si caractéristique contribuent à la disparition de ces maisons pour cause d'incendie.

La salubrité des maisons en pan de bois encouragea également la destruction d'un nombre important d'édifices. Les photographies d'archives prises au début du 19e siècle sont sans équivoques : les maisons sises 15 place aux Roues, 5 rue du Jeu de Paume ou les maisons de la rue Neuve, souvent habitées par des familles nombreuses et modestes, présentent des façades en décrépitude. À titre d'exemple, la maison sise 1 rue Neuve semble avoir été détruite entre 1960-1966, après une déclaration de mise en péril. Peu sont reconstruites en pan de bois une fois détruites, laissant place à des constructions contemporaines.

Certains éléments naturels participent à la dégradation, voire à la destruction des maisons en pan de bois. Dans la rue Neuve, l'ancienne route de Vannes, trois édifices en pan de bois occupaient les parcelles 1975 AL 152, 156, 158 (3-7 rue Neuve). Un article de la Liberté du Morbihan daté du 16 décembre 1951 retranscrit l'inquiétude de "l'architecte départemental des Bâtiments de France" à la suite d'une tempête qui toucha Auray, décrivant "qu'il n'y a rien à faire" pour sauver ces maisons délabrées (AMA 89 PER 50).

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 20e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

En 2025, 27 maisons en pan de bois disparues ont été recensées.

Les maisons disparues du centre-Ville

La place de la République

Le peintre Jean-Henri Chouppe (1817-1894) réalise entre 1857 et 1880 "La place publique à Auray", une aquarelle représentant l'actuelle place de la République à Auray. Au premier plan figurent les anciennes halles municipales, tandis que le clocher de l'église Saint-Gildas, dont la hauteur est surévaluée, occupe l'arrière-plan de l’œuvre. L'artiste représente un corpus de maisons en pan de bois situées sur les actuelles place de la République, rue du Belzic et la rue du Lait. Certaines sont crépies (47 et 78bis place de la République), d'autres à pignons sur rue, encorbellement et contreventement à poteaux droits (47, 51 et 53 place de la République)

En comparant le tableau réalisé par Jean-Henri Chouppe et des photographies d'archives prises avant 1905 et avant 1907, on remarque la présence d'une maison en pan de bois à l'actuel n°78 bis rue de la République, à l'entrée de la rue du Lait. Cette maison aurait été détruite entre 1905 et 1907, au moment de la destruction des halles municipales et de la construction du Petit Théâtre, puisque des photographies d'archives ne la représentent plus par la suite.

La rue du Lait

D’après le tableau La place publique à Auray, l’actuel n°2 rue du Lait correspondait autrefois à une maison à pan de bois, composée d’un rez-de-chaussée en maçonnerie, d’un étage en pan de bois percé de deux fenêtres et d’un comble également à pan de bois. La nature exacte de la façade, droite ou en encorbellement, reste inconnue. Au 9 rue du Lait s’élevait une autre maison à pan de bois, propriété de la famille Andran en 1932, peu avant sa démolition. Les archives du début du XXᵉ siècle mentionnent un café au rez-de-chaussée, doté d’une devanture vitrée en boiseries. L’étage et le comble, tous deux en encorbellement et crépi, étaient éclairés par deux fenêtres chacun.

La rue du jeu de Paume

Au sud de la place de la République, à l'actuel n°5 de la rue du Jeu de Paume, une maison à deux étages en encorbellement était mitoyenne de l'actuel n°3, une maison en pan de bois subsistante. Le rez-de-chaussée était protégé par un fort encorbellement et un mur en maçonnerie important, fait principalement de moellons. Une fenêtre se situait à droite de l'entrée. Le 1er étage était, au début du 20e siècle, recouvert de crépi et possédait une fenêtre sans volet. Le deuxième étage accueillait des combles. Aucun autre document d'archives ne représente la toiture de cette maison aujourd'hui détruite.

La place aux roues et la rue du Docteur Alexandre Jardin

À l'angle de la place aux Roues et de la Rue du D. Alexandre Jardin (actuel n°15 place aux Roues) se tenait une maison à deux étages en encorbellement. Les entretoises et les sablières étaient visibles, sans connaître leur couleur. Le mur gouttereau, en particulier celui donnant sur la rue du D. Alexandre Jardin, présentait un déséquilibre, visible sur une carte postale de 1906. Le rez-de-chaussée comportait une entrée sur la gauche ainsi que deux ouvertures au-dessus d'un mur parapet, laissant supposer une destination commerciale du rez-de-chaussée. Le 1er étage comportait deux fenêtres de taille moyenne avec des volets, et le dernier étage, faisant office de combles, comportait une petite fenêtre.

Une carte postale non datée mais vraisemblablement éditée au début du 20e siècle représente une maison en pan de bois de la rue du Bois, l'actuelle rue du Docteur Alexandre Jardin. Sans pouvoir vérifier son emplacement exact, ce document nous permet d'avoir connaissance d'un édifice composé d'un rez-de-chaussée situé sous le niveau de la rue, comprenant un solin de mur réalisé en moellons, d'une hauteur assez faible. Une sablière de chambrée particulièrement imposante soutien le premier étage en encorbellement, constitué d'une structure en pan de bois simple et éclairé par une fenêtre centrale. Une sablière supportée par des solives soutient un étage sous combles, lui aussi en pan de bois. D'après ce document d'archives, la maison en pan de bois semble en mauvais état.

La rue de Kériolet

Une maison en pan de bois était située sur l'actuel n°11 rue de Kériolet. Elle semble avoir été détruite en 1947 et remplacée par une construction plus moderne (Archives municipales d'Auray, 1 W 2222).

La rue du château

Aménagée dans les anciennes douves nord du château à partir des années 1560, la rue du Château conserve encore quelques maisons à pan de bois du 16ᵉ siècle. L’une d’elles occupait les actuels numéros 10 à 12 : dotée d’un étage à encorbellement et d’un surcroît, elle figurait encore sur le cadastre de 1830 et sur des cartes postales du début du 20ᵉ siècle avant sa disparition. Une autre, connue sous le nom d’« hôtel des Trois Rois » d’après l’historien et photographe Gaston Demoulin, se dressait à l’emplacement du n°54 et comprenait un rez-de-chaussée en maçonnerie abritant notamment une boulangerie.

Une lithographie représente une imposante maison en pan de bois située à l'actuel n°58 rue du Château. Un inventaire effectué en 1694 après le décès de Clément Guillon, négociant, estime à près de 9000 livres ses possessions et biens, ce qui en fait un des plus riches propriétaires d'Auray, ce qui peut expliquer l'importance de cette maison (Julien Danielo, ibid., p.604). À proximité de celle-ci, une maison dénommée "la maison du bout du pont" prenait place sur l'actuel Square Castelbar, devant les maisons en pan de bois du 26-28 rue Philippe Vannier. Au-delà de l'essentage d'ardoises recouvrant l'édifice, rendant difficile la lecture du bâtiment, celui-ci était construit sur pilotis en encorbellement sur la rivière du Loch. Ayant appartenu à la famille du décorateur Jean Royère, cette maison semble avoir été détruite en 1921.

Les maisons disparues du quartier de Saint-Goustan

La place Saint-Sauveur

Un tableau d'une vue générale du port de Saint-Goustan au 19e siècle représente une maison en pan de bois anciennement située au n° 7 place Saint-Sauveur probablement datée du 16e ou du milieu du 17e siècle. Constituée d'un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d'un étage sous combles, sa toiture était en bâtière. Sans plus de précision, la maison semble avoir été détruite au 19e siècle et remplacée par un bâtiment réalisé en moellons de granite, de deux étages avec un étage sous combles (Julien Danielo, op.cit., p.644).

Plusieurs documents d'archives (photographies prises à la fin du 19e siècle, peintures d'Alexandre Soldé de 1883, dessins et photos de Gaston Demoulin de la première moitié du 20e siècle) représentent à l'emplacement du n°13 place Saint-Sauveur et du n°15 place Saint-Sauveur deux maisons en pan de bois, proches de celles encore visibles aujourd'hui aux n°19 place Saint-Sauveur et du 21 place Saint-Sauveur. Toutes deux détruites par un incendie dans la nuit du 26-27 février 1898 (Le Courrier Morbihannais, n°26, 27 février 1898).

La maison du n°13 place Saint-Sauveur présentait un rez-de-chaussée en maçonnerie, percé de deux fenêtres latérales et d'une porte. Un premier étage carré en encorbellement sur solives, éclairé par une grande fenêtre centrale, était couvert d'un crépi. L'étage sous combles, dont l'essentage d'ardoises présentait des signes d'usure à la fin du 19e siècle, était percé de deux petites fenêtres. L'édifice comprenait également une cheminée située sur sa partie gauche. La maison du n°15 place Saint-Sauveur, accueillant à la fin du 19e siècle un atelier de fabrique de galoches, présentait un rez-de-chaussée maçonné, un 1er étage en pan de bois en encorbellement sur solives, éclairé par une fenêtre, et un étage sous combles avec essentage d'ardoises et éclairé par deux petites fenêtres.

La rue Neuve

Implantée à l’actuel n°1 rue Neuve, cette maison à pan de bois, datée du 16ᵉ siècle, se composait d’un rez-de-chaussée en maçonnerie, de deux étages carrés et d’un étage sous combles avec une toiture en bâtière. Les sources iconographiques la figurent avec une façade essentée d’ardoises, déjà fortement altérée au 19ᵉ siècle. Les ouvertures quadrangulaires des étages reposaient sur un larmier (Julien Danielo, op. cit., p. 645). Un inventaire dressé en 1743 à la suite du décès de Julien Lubin, cabaretier et « hôte au Lion d’Or », atteste l’usage de l’édifice comme auberge au 18ᵉ siècle. Au 20ᵉ siècle, la propriété appartint à un bijoutier membre de la Société polymathique du Morbihan. Une procédure de mise en péril fut engagée en 1957 pour tenter de préserver l’immeuble menaçant ruine, sans effet, celui-ci étant vraisemblablement démoli entre 1960 et 1966. De l’édifice subsistent actuellement un mur gouttereau, le rez-de-chaussée et une cheminée du second étage, visibles depuis l’espace public.

À l'actuel n°3 rue Neuve se trouvait un édifice en pan de bois construit vraisemblablement au début du 17e siècle comportait une façade en encorbellement, un rez-de-chaussée en moellons de granite, d'un étage carré et d'un étage sous combles à surcroît. La toiture était en bâtière. Les recherches menées par l'historien Julien Danielo ont permis d'identifier un acte de vente de la maison daté de 1613, puis d'actes du 17e siècle mentionnant la cession de la maison à la famille De la Pierre. Au 18ème siècle, les inventaires successifs menés lors des ventes successives démontrent que des notables ont acquis cette maison, en particulier la famille Guillon des Brûlons (fortune estimée à 2616 livres en 1719) et la famille Rio (dont les biens sont estimés à 3889 livres en 1749), des familles de notables. La maison du 3 rue Neuve a probablement été détruite entre 1850 et 1960.

Présentant une façade droite, la maison anciennement située au n°7 rue Neuve comprenait un rez-de-chaussée maçonné, percé de deux fenêtres et d'une porte. Le premier étage semble comprendre deux sablières de chambrée, supportant une série de potelets verticaux sur lesquels s'appuie une sablière. Deux fenêtres éclairaient le premier étage. Un étage sous combles disposait d'une petite fenêtre, construite entre une structure faite de croix de Saint-André.

L'actuel n° 9 rue Neuve comprenait également une façade droite en pan de bois, très délabrée au début du 20e siècle. Le rez-de-chaussée était maçonné en pierre de taille et comprenait une porte et une fenêtre, ainsi qu'un escalier permettant d'accéder au premier étage. À l'image de la maison mitoyenne, le premier étage s'appuie sur deux sablières de chambrée supportant une série de potelets verticaux. Deux fenêtres sont comprises entre deux lisses et disposaient de volets. Très réduit, l'étage sous combles disposait d'une sablière et comprenait deux petites fenêtres.

En vis-à-vis, à l’emplacement de l’actuel n°8, se trouvait une autre maison à pan de bois, aujourd’hui disparue. Elle se composait d’un rez-de-chaussée en pierre de taille surmonté d’un mur gouttereau formé de ressauts destinés à recevoir les sablières du premier étage et du comble. Une colonne d’inspiration antique divisait l’entrée principale. Le premier étage, porté par une sablière de chambrée à chanfreins moulurés et quelques solives apparentes, était percé de deux fenêtres centrales et recouvert d’un crépi dissimulant la structure du pan de bois. L’ensemble était complété par un étage sous combles reposant sur une sablière de chambrée et éclairé d’une petite ouverture.

La rue du Petit Port

Un dessin d'Alexandre Soldé (1822 - 2 juin 1893) datée de 1889 (Musée de Bretagne de Rennes) nous permet de connaître l'existence d'une maison en pan de bois anciennement située à l'actuel n° 9 rue du Petit Port. Située à proximité du n°11 rue du Petit Port et du n°13-15 rue du Petit Port, cette maison possédait un rez-de-chaussée en maçonnerie éclairé d'une fenêtre et d'une porte. Le premier étage, en encorbellement sur solives, semblait couvert d'un crépis L’agencement des solives pourrait toutefois laisser penser à l'existence d'une dizaine de potelets verticaux. Deux lisses marquent l'emplacement des ouvertures, peu reconnaissables sur la lithographie. Un étage sous combles, en encorbellement assez prononcé, est couvert d'un essentage d'ardoises et éclairé par une petite fenêtre centrale. L'édifice possédait également une cheminée, visible sur le document de 1889.

Bibliographie

  • DANIELO, Julien. Les ports d'Auray et de Vannes aux 17e siècle et 18e siècle : ville, architecture et identité portuaire sous l'Ancien Régime. Thèse de doctorat. Université de Haute-Bretagne, Rennes II, 2008.

  • LELOUP Daniel. Maisons en pan-de-bois de Bretagne. Rennes/Douarnenez : éditions Ouest-France/Ar Men - Le Chasse-Marée. 2002. 319 p.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024, 2025
(c) Ville d'Auray
(c) Région Bretagne
Fève Hugo
Fève Hugo

Archiviste et responsable du service Archives et Patrimoine de la ville d'Auray

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