Ce bunker se situe à 290 m à l’ouest-sud-ouest du logis de la ferme du Cosquéric et à 110 m au sud-ouest du poste de direction de tir principal.

De type Fl 244 (c’est une variante), ce bunker est désigné en allemand Schwere Flak Leitstand, poste de direction de tir pour batterie d'artillerie antiaérienne lourde. Capable de résister à un bombardement, étanche en cas d’attaque au gaz et ventilé, il est utilisé comme poste secondaire pour la transmission des mesures et des consignes de tir.

De plan rectangulaire, mesurant 25.4 m de longueur pour 17.70 m de largeur, ce bunker est enterré dans le sol. Murs périphériques et dalle de couverture mesurent 2 m d’épaisseur. La construction de ce bunker a nécessité 1200 à 1400 m3 de béton.

Selon le plan standard (la distribution intérieure diffère légèrement), ce bunker comporte une salle de commandement, une salle de calculs, quatre chambres de troupe, deux chambres d’officier, deux water-closets et lavabos, un large couloir central, une petite salle des machines, une salle des ventilateurs et deux sas étanches. Il dispose d’une entrée au nord et d’une entrée au sud. Certaines cloisons étaient montées en brique et enduites.

Par rapport au type standard, la cuve du télémètre est implantée directement sur la dalle de couverture : de plan circulaire, elle mesure 4,7 m de diamètre ; elle est dotée de trois niches-abris périphériques. Depuis la dalle de couverture, la cuve dispose d’un accès dédié au nord-est ; au sud de la cuve se trouve une longue travée orientée est-ouest servant d'observatoire. Cette dernière permet d’accéder à l’entrée sud du bunker via un escalier à deux travées et palier.

Disposant de deux chambres d’officier et de commodités, ce bunker pourrait avoir servi de poste de commandement. Proche des baraquements (situés au nord et au sud), il a également pu servir d’abri à la garnison lors des bombardements de la poche de Lorient. Son entrée nord, plus large que celle du sud, permet l’accès à des brancards. C’est sans doute pour cela que la salle de garde centrale est transformée en infirmerie comme le prouvent plusieurs marquages : flèches noires et "croix rouge". Sur certains murs, on observe également de la peinture phosphorescente qui, après éclairage, brille en vert pâle dans le noir.

La porte blindée à deux vantaux de l’entrée sud est conservée tout comme le volet blindé de l’ouverture de tir défendant l’entrée. Dans la salle de ventilation au nord se voient les traces de fixation de deux ventilateurs. Des traces d’éclats sont visibles sur le béton de la cuve du télémètre témoignant des bombardements de la poche de Lorient.

Jean Robic conserve un capot de boîtier électrique marqué "Netzanschlußgerät (zum Anschluß an 220 V 50 Hz) für Leitstand II" (Appareil de raccordement au réseau (pour connexion à 220 V 50 Hz) pour le poste de direction de tir II).

De nombreux graffitis modernes couvrent le bunker tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.