Le patrimoine mobilier de l’église Notre-Dame date en grande partie du 18e siècle. À cette époque, la trève du Quillio connaît une période de prospérité économique liée à l’activité toilière. Ce siècle marque ainsi un important renouveau du mobilier liturgique de l’église.

La chaire à prêcher est fabriquée en 1775. Son financement par la paroisse, implique deux marchands de toiles alors fabriciens : Jean-François Le Goff et Jean Le Meur.

Une grande partie du mobilier liturgique de l'église Notre-Dame est renouvelé durant la période révolutionnaire. A la fin de l’année 1790, Jacques Guillo (sieur de Lohan) rachète pour 3 412 livres, l’ensemble du mobilier du chœur de l’abbaye de Bon-Repos (Bon-Repos sur Blavet), devenu bien national. Cet achat d’ampleur porté par un important marchand de toiles, entraîne la reconstruction du chœur et de la sacristie en 1791, afin d’agrandir l’espace et d’offrir une meilleure visibilité. Le mobilier du chœur de l’abbaye comprend un autel galbé à suspension eucharistique (première moitié du 18e siècle), ses marches en bois, les lambris de hauteur de style Louis XV (2e quart du 18e siècle), les stalles monastiques, un aigle-lutrin (première moitié 18e siècle) et trois confessionnaux de style Louis XV (deuxième quart du 18e siècle). Les trois statues polychromes présentent au centre des lambris du choeur sont les derniers témoins du retable qui était présent sur un retable, avant le remodelage du chœur. Le Christ en croix disposé sur le mur sud de la est un second témoins de l’ancienne configuration du choeur, présentant une poutre de gloire.

L’achat du mobilier de l'abbaye et le chantier qui s'en suit, ont entrainer un bouleversement du mobilier liturgique de l'église, dont on peut trouver la trace dans les comptes de fabrique. L’église disposait de plusieurs retables, construits entre 1655 et 1662 : un retable du Rosaire, de saint Anne, de saint Corentin et de sainte Marguerite. La paroisse commande un programme de plusieurs tableaux en 1661, puis en 1670, probablement afin d'orner les retables, mais aussi l’église.