Notre-Dame du Roc est représentée debout tenant dans sa main droite un sceptre et dans l'autre, l'Enfant-Jésus un doigt levé et l'orbe crucigère dans sa main gauche. Les couronnes qu'elle porte à l'origine et que l'on voit sur certaines photos d'Amédée Fleury ont été remplacées par des couronnes en métal. Dans la première moitié du 20e siècle, la statue porte un manteau et un collier de pierres précieuses. Ce collier est offert par la comtesse de Courte à la fin du 18e. Ces deux éléments ne sont plus utilisés en 2024 et sont introuvables.
Les sources font difficilement la distinction entre la statue reconstituée en 1937 et cette statue, datant du milieu du 19e siècle. Des glissements s'opèrent entre les deux. Sur la représentation du couronnement par les vitraux, c'est la statue de 1937 qui est représentée avec ses couronnes et son cœur ex-voto. Cette même statue porte également les couronnes en métal et le cœur ex-voto sur la bannière de 1944 ainsi que sur une photographie datant de 2002. En 2024 pourtant, à la date de l'étude, ces éléments sont disposés sur la statue placée sur le maître-autel, datant du 19e siècle.
Nous pourrions appeler la statue du 19e, une statue de substitution, terme employé par la chercheuse Marlène Albert-Llorca pour désigner les statues qui, bien que n'étaient pas les statues d'origine, reçoivent une dévotion comparable aux "vraies" statues. La statue du 19e n'a pas toujours eu une place secondaire par rapport à celle de 1937. De la fin du 19e jusqu'au premier quart du 20e siècle, elle a même occupé une place centrale dans le pèlerinage. Couronnes, manteau, brancard pour servir aux processions : elle était honorée en tant que Notre-Dame de la Peinière au même titre que celle qu'elle était censée remplacer. C'est elle qui était portée en procession lors des grands pèlerinages de la fin du 19e et lors d'importantes missions comme celle de 1909.
Dans le cadre d'un stage de fin d'études de Master en Gestion et Mise en valeurs des œuvres d'arts