Dossier non géolocalisé
Maison construite en 1554, date portée sur linteau cheminée de l'étage à l'ouest associée à une marque de marchand tisserand ; reprise en 1652 des deux travées de fenêtre de la façade principale, date portée sur lucarne ouest.
(Jean-Jacques Rioult, inventaire topographique, 1983-1984)
Une ancienne maison de tisserand-marchand toilier
Ceci est attesté pa la présence du sceau des marchands-toiliers sur deux linteaux de cheminées ainsi que par les nombreux trous pratiqués dans les poutres de l’actuel salon. Trous qui étaient destinées au séchage des matérieux (chanvre, lin).
Ce manoir de la Renaissance reste très marqué par le Moyen-Âge (petites ouvertures, grilles et portes cintrées). Datant pour l’essentiel de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle, un mur remontant probablement au XIIIe siècle (en bas à gauche de la façade sud) attesterait une origine plus ancienne. Deux cheminées sont datées de 1554 et l’une des lucarnes de la façade sud porte la date de 1652.
Le registre de l’église des Iffs donne quelques noms de propriétaires : Jean Chesnot, sieur de la Boulaye et honorable femme Jeanne Denoual, François Ploumier, seigneur de la Booulaye, fermier général de la terre et seigneurie de Tinténiac et Montmuran.
Devenue mairie et école après la Révolution, elle est achetée par la famille Faure en 1963.
Classée aux monuments historiques en 1968, il est restauré en 1972.
La toiture est remarquable. Son versant sud est encore en partie couvert de tuiles plates. Il y avait des tuileries dans la région. Elle est soutenue par des corbelets en pierre du Quiou, pierre calcaire poreuse très facile à travailler. Deux belles lucarnes asymétriques complètent l’ensemble. Celle de droite, ornée d’un soleil symboliserait l’harmonie avec la nature. Celle de gauche est décorée de motifs géométriques, symboles de raisonnement et de méthode.
Un épi siffleur est orné de grotesques en forme de têtes de cochon.
Sur la façade sud, les ouvertures étaient précédées de grilles (fenêtre du premier étage avec sa grille en fleur de lys et une autre ornée d’une lourde grille). L’entrée se compose de deux portes cintrées.
La façade nord possède deux petites fenêtres avec leurs grilles à fleurs de lys. Une porte cintrée permettait aux tisserands de se rendre à l’étang pour le rouissage du lin et du chanvre. Cette façade possède des latrines en colombage et pisé.
Marques de marchand sur linteaux de cheminée.
Elève-conservatrice du patrimoine (INP - promotion Champollion) en stage au service de l'Inventaire du patrimoine de Bretagne du 19 aout au 20 décembre 2024.
Elève-conservatrice du patrimoine (INP - promotion Champollion) en stage au service de l'Inventaire du patrimoine de Bretagne du 19 aout au 20 décembre 2024.